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Le Hamas propose des pourparlers au Fatah

jeudi 11 octobre 2007 - 07h:36

Al Jazeera.net

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Ismaïl Haniyah, Premier Ministre à Gaza, annonce la tenue de pourparlers avec le Fatah - Photo : EPA

Le Hamas a fait savoir qu’il va tenir des discussions pour la réconciliation avec le Fatah et laissé entendre qu’il pouvait être prêt à abandonner le contrôle de la bande de Gaza.

Ismail Haniya, qui était premier ministre dans le gouvernement national d’unité, a fait cette ouverture dans un communiqué important publié ce mercredi sur un site Web proche du Hamas, mais le Fatah a estimé qu’il ne s’agissait pas d’une « véritable offre ».

« Il y a une évolution sérieuse dans le sens du dialogue inter-palestinien et nous avons accepté de tenir des pourparlers avec le Fatah dans une des capitales arabes, » déclare Haniya.

Mahmoud Abbas, le président palestinien, avait démis le gouvernement [national d’unité] après que le Hamas ait pris par la force le contrôle de Gaza.

Abbas, qui suivra une conférence convoquée le mois prochain par les Etats-Unis sur la question de l’état palestinien, a écarté tout contact avec le Hamas à moins qu’il ne se soumette à son autorité et abandonne sa main-mise sur Gaza.

Dans le rapport publié sur le site Web, Haniya déclare que l’administration du Hamas « dans Gaza est provisoire ».

Il a dit aussi que des entretiens avec le Fatah se tiendront après l’Eid Al-Fitr, la fête musulmane qui clôt le mois de jeûne du Ramadan et tombera ce vendredi ou ce samedi.

La correspondante d’Al Jazeera dans Gaza, Nour Odeh, nous dit qu’Haniya a pu vouloir réagir aux sondages d’opinion qui indiquent qu’une majorité de Palestiniens veulent la réconciliation.

Réponse du Fatah

Hazen Abu-Shanab, un porte-parole du Fatah, a dit à Al Jazeera qu’il n’y avait « rien de concret, aucune véritable offre du Hamas », et qu’il n’y avait « rien de vraiment nouveau ».

« Nous espérons qu’il puisse s’agir de quelque chose de sérieux... mais ce n’est pas évident.

« Il ne suffit pas d’avoir de bonnes paroles face aux médias, nous voulons des faits sur le terrain, » a-t-il encore dit.

« Nous voulons que le Hamas admette qu’il a commis une très grande faute en faisant ce coup [de force]. »

Gaza est encore bien plus isolée face au reste du monde depuis que le Hamas a pris le contrôle du territoire après une confrontation violente avec le Fatah.

L’analyste politique d’Al Jazeera, Marwan Bishara, estime que le Hamas doit se sentir tenu à l’écart ces dernières semaines alors que se prépare une conférence sponsorisée par les Etats-Unis et prévue en novembre, à laquelle participeront le gouvernement palestinien contrôlé par le Fatah, Israël et des états arabes.

Marwan Bishara pense également que le Fatah et le Hamas, après avoir joué de leurs muscles, savent à présent qu’il n’y a rien à gagner de plus et doivent révoir leurs positions à la baisse et envisager la réconciliation.

Cessez-le-feu avec Israël

Le mois dernier, le Hamas a réclamé un cessez-le-feu avec Israël, ce que les observateurs ont analysé comme l’indication possible de la pression croissante que le groupe doit subir après des mois d’isolement dans Gaza.

Le gouvernement de Gaza « est prêt à offrir une trêve aujourd’hui », a déclaré Mohamed Awad, un des principaux responsables du Hamas, sur un site Web affilié au Hamas.

Le bureau d’Awad a plus tard confirmé la déclaration.

En mi-septembre, le gouvernement israélien a déclaré Gaza « territoire hostile » afin d’augmenter encore la pression sur le Hamas [et sur la population du territoire].

Cette décision permettra (aux yeux des israéliens] le blocage des services essentiels tels que l’électricité pour le territoire de 1,4 million de personnes, mais jusqu’ici cela n’a pas été mis en ?uvre.

Mercredi, une deuxième banque israélienne a indiqué qu’elle diminuait ses échanges avec les banques palestiniennes dans Gaza.

La banque d’escompte israélienne, la troisième banque en Israël, a déclaré dans un rapport qu’elle « arrêterait toutes les transactions avec les banques filialisées dans la bande de Gaza et avec toutes les autres banques qui y sont représentées ».

La banque la plus importante, Hapoalim, a coupé tous ses liens avec les banques de Gaza le 25 septembre dernier.

11 octobre 2007 - Al JAzeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-Palestine.net]


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