Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et le Jihad islamique ont annoncé qu’ils organiseront, le 7 novembre à Damas, une conférence qui fera concurrence à celle sur le Proche-Orient attendue aux Etats-Unis à l’appel du président George W. Bush.

Personne n’a l’intention de les inviter à la conférence sur le Proche-Orient que compte réunir les Etats-Unis au mois de novembre. Qu’à cela ne tienne : le Hamas et le Jihad islamique tiendront la leur, le 7 novembre prochain. Théoriquement, à Damas.

Le secrétaire général du Jihad islamique, Ramadan Abdallah Shalah (à gauche) et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal (à droite).
(Photo : AFP)

Les 2 mouvements extrémistes palestiniens considèrent en effet que le sommet organisé par les Etats-Unis ne traitera pas des vrais problèmes. Ils appellent tous les pays arabes à boycotter la réunion qui se tiendra sous l’égide de Washington.

L’Arabie Saoudite, l’un des géants du monde arabe, pour le moment réserve sa réponse. Il faudrait que tous les vrais problèmes soient discutés, affirme le Royaume saoudien, faute de quoi nous ne ferons pas le déplacement pour les Etats-Unis. Pour la Jordanie, le niveau de sa représentation dépendra également des sujets traités.

En fait, le Hamas et le Jihad islamique redoutent surtout que la question de Jérusalem et le droit au retour des Palestiniens qui ont fuit la Palestine en 1948 ne soient pas traités comme ils l’entendent lors de cette réunion aux Etats-Unis. Ils n’ont aucune confiance également en leur ennemi juré, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, pour conduire les négociations. Leur ennemi juré dont ils ont chassé les partisans de Gaza les armes à la main. En revanche, rien ne dit pour le moment que Damas accepte effectivement que ce contre-sommet se tienne en Syrie.

A propos de la conférence de novembre :

 Conférence de paix ou conférence de guerre ?
 Ramper sur les mains et les genoux

RFI - Radio France internationale, le 7 octobre 2007