Le premier ministre palestinien à Gaza, Ismail Haniyeh, a invité les états arabes, particulièrement l’Egypte et l’Arabie Saoudite, à reconsidérer leur décision de participer à la conférence commanditée par les Etats-Unis et prévue en novembre.

Ismail Haniyeh - Photo : Ma’an Images

Alors que le cabinet ministériel du Hamas, dirigé par Haniyeh, contrôle toujours la bande de Gaza, son gouvernement a été délibérément exclu de la conférence.

Les officiels américains et israéliens considèrent le régime du Hamas comme illégitime, en dépit des offres du Hamas de remettre la plupart des ministères du gouvernement sous le contrôle de l’Autorité Palestinienne basée en Cisjordanie.

Parlant à un journaliste d’un journal palestinien dans Gaza ce samedi, Haniyeh a expliqué : « Nous nous adressons à nos frères arabes, nommément l’Arabie Saoudite et l’Egypte, et leur demandons de reconsidérer les décisions liées à leur participation à cette conférence. Nous faisons une référence spéciale à l’Arabie Saoudite pour son importance politique, historique et religieuse dans le monde arabe. La même chose s’applique à l’Egypte. »

Haniyeh a invité ces pays à s’abstenir de servir d’alibi pour n’importe quel nouvel abandon des droits des Palestiniens.

De faibles perspectives pour la paix

Il a été annoncé vendredi que la conférence aura lieu au delà de la date initialement prévue afin d’accorder aux négociateurs israéliens et palestiniens plus de temps pour produire un accord préliminaire devant servir de point de départ à la conférence.

Tandis que les officiels palestiniens ont à plusieurs reprises réclamé des négociations pour le statut final en traitant les questions-clés du statut des réfugiés palestiniens, du statut de Jérusalem comme capitale palestinienne, et des frontières, le premier ministre israélien Ehud Olmert souhaite uniquement que les négociations bilatérales aient comme but une simple « déclaration d’intentions. »

Haniyeh a également exprimé le doute que la conférence ou les entretiens bilatéraux associés puissent produire un accord qui respecterait d’une façon minimum les droits inaliénables des Palestiniens.

Il a insisté sur le fait qu’Israël va refuser le droit au retour pour les réfugiés palestiniens, va refuser l’établissement de Jérusalem comme capitale palestinienne, et va refuser enfin un retrait pas des territoires occupés en 1967.

Comparant la prochaine conférence aux accords d’Oslo, Haniyeh s’attend à ce que la réunion produise au mieux un cadre pour d’autres négociations. Selon Ismail Haniyeh, les 13 dernières années qui ont suivi les accords d’Oslo ont vu peu très peu de progrès pour un accord substantiel pour la paix.

6 octobre 2007 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
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[Traduction : Info-Palestine.net]