Gush Shalom étudie la possibilité d’un procès pour diffamation contre le ministre Avigdor Lieberman, pour avoir été traités de « kapos ».

« Le fait qu’une telle personne soit un ministre du gouvernement est un signe d’infamie et de danger pour la démocratie. »

Gush Shalom [le bloc israélien pour la paix] étudie la possibilité d’un procès contre le ministre Avigdor Lieberman, lequel dans une entrevue à la première chaîne télévisée a attaqué les membres du mouvement (aussi bien que ceux de « Yesh Gvul ») et les a traités de « kapos nazis ».

Gush Shalom a immédiatement pris contact avec ses conseillers juridiques. « Il y a peu doute que de tels propos constituent un diffamation de la forme la plus grave et maligne - pour ne pas mentionner le mépris de la mémoire des victimes de l’holocauste - et Liberman aura beaucoup de mal à défendre de tels propos devant une cour de justice. Ce qui rend les choses plus graves est que cela a été dit par un homme qui a construit toute sa carrière sur l’exacerbation des conflits et la propagation de la haine, et qui malgré cela [ou grâce à cela ? - N.d.T] fait partie du conseil des ministres. »

La colère de Lieberman a été déclenchée par la campagne de boycott de Gush Shalom contre les artistes Idan Reichal, Ehud Banai, Ety Ankary, qui ont participé à un « festival » organisé par les colons de Gush Etzion (dans la région de Bethlehem en Cisjordanie). Entre autres, Idan Reichel s’est produit sur « la scène centrale » érigée dans la colonie de Nokdim où se situe le propre maison d’Avigdor Lieberman.

« Il est clair que la campagne de boycott que nous lançons a touché un point sensible et douloureux pour Lieberman et ses amis colons, à savoir l’illégitimité des colonies. Lieberman affirme que dans le public israélien « il y a un consensus complet au sujet des colonies de Gush Etzion », qui est tout simplement faux. »

« Gush Etzion » est le nom d’un groupe de quatre petits kibbutzim qui ont longuement résisté aux forces arabes en 1948 jusqu’à leur destruction et autour de qui un mythe héroïque a été construit en Israël. Il pourrait y avoir eu une demande légitime pour recréer ces kibbutzims (à condition qu’Israël ait été disposé à recréer en échange quelques villages palestiniens détruits dans la même guerre). Cependant, de nos jours ce nom est attribué à des dizaines de colonies petites et grandes qui accaparent un énorme territoire tout autour de la ville palestinienne de Bethléhem et n’ont aucun lien ou ressemblance avec le « Gush Etzion » d’avant 1948, y compris la ville-colonie d’Efrat en extension permanente.

Dans une telle situation, il ne peut y avoir la moindre chance pour la paix.

6 octobre 2007 - Gush Shalom - Vous pouvez consulter cet article à :
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[Traduction : Info-Palestine.net]