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Nouveau crime de l’armée US en Irak

dimanche 30 septembre 2007 - 07h:47

R.I - El Watan

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L’armée américaine a été accusée d’avoir tué au moins dix civils dont des femmes et des enfants dans un raid aérien vendredi à Baghdad, après l’ouverture d’une enquête sur un massacre similaire mardi.

Ces incidents s’inscrivent dans un contexte déjà difficile pour les Américains, après la fusillade le 16 septembre à Baghdad où au moins dix Irakiens ont été tués sur le passage d’un convoi diplomatique américain escorté par des employés de la tristement célèbre entreprise de sécurité - et de mercenariat - Blackwater.

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Prisonniers soupçonnés de résistance à l’occupant, barbelés, murs.. La réalité de l’occcupation américaine en Irak... - Photo : AFP

Selon une source anonyme au ministère irakien de l’Intérieur, des hélicoptères américains ont attaqué vers 2 h locales (22 h GMT jeudi) un immeuble du quartier majoritairement sunnite d’Al Saha, dans le sud-ouest de la capitale irakienne.

Le raid n’a pas été confirmé par l’armée américaine, mais des sources sécuritaire et hospitalière irakiennes ont fait état d’au moins dix morts. « Une dizaine de personnes ont été tuées et sept blessées quand des hélicoptères américains ont attaqué l’immeuble n°139 », a indiqué à l’AFP la source anonyme au ministère de l’Intérieur.

Treize corps, de deux femmes, quatre enfants et sept hommes, ont été transportés à l’hôpital Al Yarmouk de Baghdad, de même que onze blessés qui ont affirmé que plusieurs hélicoptères américains avaient survolé leur quartier et ouvert le feu sur un immeuble, selon la source hospitalière.

La veille, l’armée américaine avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur la mort de neuf civils, cinq femmes et quatre enfants tués mardi soir dans le village de Babahani au sud de Baghdad, alors que se déroulait une opération américaine dans la zone. L’armée américaine n’a pas donné d’autres indications, mais vendredi un officier irakien, Hamid Al Lami, a affirmé que les victimes avaient péri dans un raid aérien américain dans cette zone, un fief de la branche irakienne d’Al Qaïda où les Américains font constamment usage de moyens aériens.

Les victimes seraient vraisemblablement « des proches du fugitif », selon lui.

Opacité

Le commandement américain en Irak fait régulièrement état de l’ouverture d’enquêtes après des incidents entraînant la mort de civils irakiens, mais les résultats de ces enquêtes sont rarement rendus publics.

Concernant l’affaire Blackwater, une commission conjointe irako-américaine sur les entreprises de sécurité en Irak « se prépare » simplement à se réunir à Baghdad, a annoncé un communiqué américain sans préciser de date. Cette affaire avait suscité un vif mécontentement des autorités irakiennes qui avaient alors interdit les activités de Blackwater, menacé de traduire ses personnels devant la justice irakienne et annoncé une révision complète des activités des compagnies de sécurité.

Mais presque deux semaines après les faits, aucune mesure concrète n’a cependant été prise, et les employés de Blackwater ont repris leurs activités.

Sur le plan diplomatique, la Turquie et l’Irak ont signé à Ankara un accord de coopération pour lutter contre les séparatistes kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan, qui utilisent le nord de l’Irak comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie.

Cet accord n’autorise cependant pas les troupes turques à pénétrer dans le Kurdistan irakien pour y mener des opérations militaires limitées chez son voisin contre les militants du PKK.

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30 septembre 2007 - El Watan - Vous pouvez consulter cet article à :
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