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Israël accusé par HRW d’avoir attaqué sans distinction civils et combattants au Liban en 2006

vendredi 7 septembre 2007 - 07h:07

Le Monde

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La plupart des 900 civils tués au Liban lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël de l’été 2006 ont été victimes d’attaques israéliennes menées "sans distinction" entre population et combattants, a affirmé jeudi 5 septembre l’ONG américaine Human Rights Watch (HRW) dans un rapport.

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Un blessé dans une rue de Tyr, dans le sud du Liban, après un bombardement israélien, le 16 juillet 2006 (Ph. Reuter/STR)

"Le nombre élevé de morts parmi les civils libanais est principalement dû au non-respect fréquent par Israël d’une obligation fondamentale des lois de la guerre : le devoir de faire la distinction entre les cibles militaires, qui peuvent être légitimement attaquées, et les civils, qui ne doivent pas être visés", selon l’organisation de défense des droits de l’homme. "A bien des égards, Israël a mené la guerre avec une irresponsable indifférence quant au sort des civils libanais, violant les lois de la guerre", poursuit-elle. "Israël a agi comme si tous les civils avaient répondu à ses appels d’évacuer le Liban sud alors qu’il savait qu’ils ne l’avaient pas fait", a affirmé lors d’une conférence de presse à Jérusalem le directeur exécutif de HRW, Kenneth Roth.

Réfutations isréliennes

Le rapport s’appuie sur des enquêtes sur les circonstances dans lesquelles ont été tués 510 civils libanais, parmi lesquels figurent au moins 300 femmes et enfants. Il réfute les allégations israéliennes imputant le nombre élevé de victimes civiles à l’utilisation des populations comme "boucliers humains" par le Hezbollah pendant la guerre."Les combattants du Hezbollah n’exhibent que rarement leurs armes en public et ne portent pas régulièrement un uniforme, ce qui en fait des cibles difficiles à identifier. Mais cela ne peut justifier le fait que les forces de défense israéliennes ne fassent pas de distinction entre les civils et les combattants", a estimé M. Roth.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Mark Regev, a réfuté ces critiques."Dans la conduite de la guerre contre le Hezbollah, Israël a respecté les normes en vigueur pour un conflit armé et le droit international concernant les règles de guerre, a-t-il affirmé à l’AFP. Il a réitéré les accusations à l’encontre du Hezbollah d’avoir utilisé les civils comme des boucliers humains, estimant que le mouvement islamiste "a lui même violé un des éléments des plus importants du droit international". Et de rappeler les déclarations le 26 juillet 2006 sur CNN de Jan Egeland, qui coordonnait l’aide de l’ONU dans la région, accusant les hommes du Hezbollah de chercher "à se mettre à couvert à proximité des postes de l’ONU et de la population civile".

Dans un autre rapport publié le 29 août, HRW avait affirmé que les civils israéliens avaient été visés "parfois délibérément" par les tirs de roquette du Hezbollah. Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont dénoncé ce rapport, affirmant qu’il déformait la réalité. La guerre au Liban avait fait 1 200 morts en 34 jours, dont 270 activistes du Hezbollah et 158 Israéliens.


A propos du Liban et Human Rights Watch

- Le Hezbollah sur la sellette humanitaire

A propos de la 2e guerre du Liban :

- La guerre du Liban et le Hezbollah, un an après

Le Monde, Le 6 septembre 2007


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