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Le bombardement par des mots sans racine et à fragmentation - Partie 1

jeudi 5 juillet 2007 - 00h:14

Munir Fasheh

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Je suis né à Jérusalem, Palestine, en 1941. En 1948, j’ai été expulsé avec ma famille de notre maison à Jérusalem et nous avons déménagé à Ramallah. Depuis l’âge de 5 ans, j’ai connu deux sortes de bombardements : celui des avions et des tanks, et un autre, celui des mots. Alors que nous nous méfiions des premiers, nous avons épousé le second. Le tort causé par le second est beaucoup plus subtil et plus profond. Depuis 1971, je me débats avec le second. Cela m’a mené à vivre avec la conviction que toute personne est un co-auteur de sens et d’évaluations, et le compositeur de sa propre vie - qui englobe naturellement une attitude pluraliste dans la vie.

Ce qui m’a aidé à voir les choses clairement est dû au fait que j’ai eu de la chance pour trois choses : j’ai vécu une grande partie de ma vie à l’âge du pré-développement ; le principal enseignant dans ma vie était une personne analphabète ; et j’ai vécu la plus grande partie de mon existence sans un gouvernement national. Les trois m’ont procuré une vision du monde qu’on ne peut pas acquérir au sein d’institutions et entre les mains de professionnels.

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Munir Fasheh

Je me sens heureux parce que j’ai dû repenser constamment aux évaluations et aux sens de mots dominants ; parce que je devais porter la responsabilité de la plus grande partie de ce que je ressentais comme nécessaire et que j’y arrivais ; parce que nous devions surtout vivre et travailler avec ce qui était disponible ; et parce que notre force résidait dans les relations que nous avions avec d’autres. Je me sens heureux parce que j’ai vécu - surtout au cours de la décennie 1970 et la première Intifada (1987-91) - un mode de vie qui d’abord incarnait des valeurs, des convictions et des perceptions différentes des convictions et perceptions dominantes, incluait aussi la connaissance de soi en la dirigeant et la transcendant, et enfin, construisait sur ce qui est beau, stimulant, sain et qui foisonne chez les gens, dans les communautés et les cultures. Cela m’a aidé à me guérir de la croyance dans une seule voie indifférenciée du progrès, du modèle de consommation dans la vie, et de la croyance que toute praxis peut être réduite à une théorie (i.e., l’intellectuel peut complètement comprendre la vie/l’être).

Le bombardement par des mots sans racine et à fragmentation

Introduction

En tant que Palestinien, j’ai connu deux sortes de bombardements (celui des avions et des tanks), et le bombardement de mots. Ils sont encore très actifs tous les deux contre les Palestiniens au moment où j’écris (octobre 2006). Alors que les bombes détruisent et vainquent à partir de l’extérieur, des mots sans racine et à fragmentation fonctionnent comme un Cheval de Troie ou comme le virus du sida et vainquent les gens de l’intérieur - ils tuent lentement le système immunitaire du monde intérieur de chaque personne et le système immunitaire à l’intérieur de la communauté.

Alors que les bombardements par armes ont été dirigés (pendant 500 ans) principalement contre des peuples hors d’Europe, un bombardement par les mots a d’abord visé les Européens eux-mêmes (je développerai plus tard). Le contrôle des esprits par un langage standard officiel institutionnalisé (connu plus tard comme l’éducation dirigée par l’état) a d’abord été mis en ?uvre en Europe : en France, en Suède, en Grande Bretagne, ensuite en Allemagne et en Italie et exporté plus tard vers d’autres pays via la colonisation. En d’autres mots, alors que les bombes et les mots ont bombardé le Sud, le Nord était bombardé de mots.

Dans ce sens, se guérir des mots est une lutte commune à tous les peuples. La croyance en une pensée universelle - dans le sens qu’il y a des sens universels et une seule voie indifférenciée vers le progrès, équipés d’outils universels pour les répandre constitue un exemple de mot qui bombarde tout le monde. Guérir de cette croyance et retrouver une attitude pluraliste dans la vie (ce qui est crucial pour retrouver la santé mentale et la paix de l’esprit et de l’âme) est une lutte commune pour tous. Les mots qui bombardent les gens ne sont pas toujours les mêmes dans le Sud et dans le Nord mais les buts sont les mêmes : distraire de ce qui se passe vraiment ; voler aux gens leurs compétences (et dans le Sud, ce qu’ils ont) ; dévaluer les connaissances qui ne peuvent pas être mises en mots ; répandre le modèle de consommation dans la vie ; et approfondir le contrôle par la compétition et l’évaluation de la valeur d’une personne par des moyens qui prétendent être objectifs.

Alors que l’effet des bombes est facilement ressenti, le bombardement par des mots se passe - en grande partie -sans qu’on s’en aperçoive ; en réalité, la plupart des personnes les adoptent comme un signe de modernité et de progrès. De tels bombardements ont fortement augmenté depuis la Seconde guerre mondiale comme un accompagnement nécessaire du développement qui a été lancé en 1949 par le Président US Truman. L’invention de mots sans racine - en commençant par sous-développé tristement célèbre, inhumain et irrespectueux - ne s’est jamais arrêtée ! De tels mots fonctionnent comme des bombes à fragmentation (1) - c’est pourquoi j’aime à m’y référer comme des mots à fragmentation. Alors qu’un avion, un missile, l’artillerie lancent des bombes à fragmentation, des experts, des consultants, des professionnels, les grandes organisations, les programmes scolaires et les chaînes de TV lancent des mots à fragmentation. Sous-développement est un exemple de mot à fragmentation - qui pendant plus de 50 ans - a été répandu et a explosé chez des gens et des communautés, causant beaucoup de tort.

Ce qui vaut la peine d’être mis en évidence est que notre situation dans le Sud et à l’Est est plus encourageante que dans le Nord et l’Ouest simplement parce que le contrôle des esprits par les institutions et les professionnels n’est toujours pas aussi profond et enraciné que ce n’est le cas dans les sociétés du Nord et de l’Ouest. Les esprits dans le Nord et l’Ouest semblent en général être formés principalement par des textes et des images produits par des professionnels et des institutions dans tous les domaines. (2) En d’autres termes, il est encore toujours plus facile pour beaucoup dans le Sud de reconnaître les mots à fragmentation plantés dans différents champs de la vie, que pour des occidentaux qui semblent avoir perdu cette capacité et cette sensibilité. C’est plus facile, par exemple pour une personne au Balûchistân (que pour quelqu’un de Chicago) de voir les illusions de l’éducation. Nous pouvons jouer un rôle crucial dans le monde d’aujourd’hui en pointant ces mots à fragmentation et ainsi éviter ou réduire leur nocivité. Asking, We walk (le sous-titre de cette publication) est en harmonie avec ce rôle. Des visions du Sud global ne peuvent pas stopper les bombardements par des mots à fragmentation dans le monde contemporain mais peuvent contribuer à protéger les gens et à renforcer les systèmes immunitaires de communautés. Mon espoir est que cet article puisse contribuer à cet effort.

Depuis le début des années 70, un aspect de mon travail en Palestine (et dans les pays arabes depuis 1998) a été de rompre avec l’hégémonie de mots, de sens et d’évaluations officiels. Vivre en Palestine m’a aidé à continuer à poser des questions en marchant sur les mots, les sens et les évaluations. Ma manière de l’articuler aujourd’hui consiste à insister sur le fait que chaque personne est co-auteur de sens et d’évaluations et à encourager les gens à ne pas utiliser un mot s’il n’a pas un sens personnel pour lui. Cette attitude prudente inclut des mots apparemment neutres comme connaissances, droit, identité, égalité et renforcement (empowerment).

La circonspection concernant l’expression personnelle d’expériences et d’histoires

Une tendance - c’est à la mode dans le monde entier aujourd’hui - est d’encourager les gens à exprimer leurs expériences et à raconter leurs histoires personnelles. Bien que j’ai fait partie de cette poussée depuis 1971, au cours des années, j’ai réalisé qu’un tel appel pouvait être naïf parce qu’on pouvait facilement être amené à raconter des expériences et des histoires personnelles en utilisant des mots et des sens dominants. En d’autres mots, nous pourrions porter et répandre le virus des mots sans racine sans en avoir conscience et ainsi approfondir le rejet intérieur. J’ai réalisé qu’il y a une différence entre exprimer/raconter des expériences et des histoires personnelles en employant les mots et les sens dominants et les exprimer en employant des mots et des sens qui émanent de l’endroit, de la communauté, du contexte et de la culture dans laquelle quelqu’un vit et interagit. Ainsi, nous devons questionner non seulement les récits des maîtres mais aussi des récits personnels quand nous les racontons en utilisant des mots et des sens dominants, parce que dans ce cas, nous serions en train de répandre le virus sans nous en rendre compte.

En 1988 - la première année de la première Intifada - j’ai réalisé quelque chose qui m’a laissé perplexe. Les autorités israéliennes ne se souciaient pas du tout que les Palestiniens tiennent des meetings dénonçant la fermeture des institutions d’enseignement et réclament leur réouverture. En même temps cependant, Israël se montrait intolérant et brutal envers des initiatives de personnes qui se mettaient à enseigner aux enfants chez eux et dans les environs ou se mettaient à cultiver collectivement (utilisant les terres des environs). L’ordre militaire a criminalisé de telles actions en août 1988 et a exposé les personnes engagées dans ce type d’actions à des peines d’emprisonnement et/ou à la démolition de leurs maisons. Il était à la fois choquant et révélateur de réaliser combien c’était effrayant - pour ces pouvoirs - que des gens dirigent leur vie et gèrent leurs affaires. Se plaindre d’Israël n’était pas menaçant, mais agir de manière autonome était intolérable. (Cela m’a rappelé le commentaire de Sartre sur le livre de Frantz Fanon Les Damnés de la terre : le danger du livre provient du fait qu’il ne parle pas de nous).

Le comportement israélien m’a incité à écrire un article intitulé : La pensée et l’expression libres face à la libération de la pensée et de l’expression. Je réalisais pour la première fois dans ma vie que le slogan pensée et expression libres était en réalité une interruption de quelque chose de plus profond ; c’est un slogan qui vole aux gens leur liberté de penser et d’agir. Réclamer l’ouverture des écoles est un exemple de libre expression. C’est tout à fait une autre histoire pour les gens de se libérer de ce slogan et de simplement vivre, penser, agir et s’occuper de leurs affaires quotidiennes. J’ai réalisé que le rôle principal des institutions modernes et des professionnels consistait à oblitérer cette option de l’imagination des gens. Leur rôle semble être de voler aux gens et aux communautés leurs compétences : la compétence d’instruire, de guérir et d’élever des enfants, de mettre au monde, de se marier, de mourir, de procurer les moyens de subsistance, de ressentir un sens de valeur et de construire des sens, des compréhensions et des connaissances - sans institutions et sans professionnels.

De telles activités dans les sociétés modernes doivent être surveillées et exécutées par des institutions et des professionnels. Dans une même optique, la première Intifada m’a aussi aidé à voir que le défi auquel nous étions confrontés était de libérer notre esprit de modèles et de paradigmes - comment penser, agir et établir des rapports en dehors des limites d’un paradigme et en dehors de l’expression sans racine changement de paradigme. Le défi est de se libérer soi-même de modèles et non pas d’être libre de choisir entre différents modèles. (Plus loin dans l’article, j’examinerai la valeur d’une personne comme un exemple de penser et de vivre en dehors des modèles.)

Une caractéristique fondamentale de la communauté est que c’est un endroit où les gens prennent soin de leurs besoins et s’occupent de leurs affaires sans institutions, sans professionnels et sans permissions. La première Intifada palestinienne m’a aidé à voir clairement la différence entre des institutions et des structures qui sont dirigées par les gens (c’est-à-dire non institutionnalisées). Israël a pu fermer les institutions mais pas les structures des gens comme : la famille, le voisinage et al-jam’ (la mosquée). C’était la première fois que je réalisais le sens réel et l’esprit de al-jam’. Comme conséquence de la fermeture de toutes les institutions, la mosquée a immédiatement retrouvé son sens et sa fonction initiale : un espace public ouvert, un lieu d’assemblée (la signification littérale d’al-jam’ en arabe). Elles ont immédiatement été transformées en mosquées du peuple, en espaces ouverts pour tout le monde et contrôlés par les gens. Cela m’inspire encore grandement. Je n’ai jamais connu une autre structure (ni les universités, ni les églises, ni les clubs, ou d’autres choses) qui ait le même environnement que celui que j’ai ressenti dans les mosquées pendant la première Intifada. Les mosquées sont devenues des lieux d’accueil où des gens de toutes origines se rencontraient et s’occupaient de leurs affaires. Si les gens avaient besoin d’un lieu pour enseigner, pour guérir, pour informer, pour prendre soin des blessés ou pour distribuer de la nourriture, les mosquées du peuple ont joué ce rôle de manière naturelle.

Les gens sont soit nourris par les communautés ou contrôlés par des institutions. L’individualisme, le consumérisme et la cupidité sont les plus grandes menaces pour des communautés. C’est pourquoi les Zapatistes ont été très stimulants pour les gens dans le monde et un cauchemar pour ceux qui sont au pouvoir. Et c’est pourquoi les Européens, même après avoir anéanti la grande majorité des indigènes américains, étaient encore effrayés par leur culture et leurs communautés. (3) Ils continuèrent à l’aide de programmes pour les anéantir par des moyens variés. L’histoire des écoles résidentielles est très révélatrice de la manière dont des institutions politiques, économiques, religieuses et d’éducation ont collaboré à tuer l’esprit des cultures et des communautés indigènes. Le POW WOW à Albuquerque (US) (auquel j’ai participé en mai 2006) est un autre exemple de destruction de l’esprit par la commercialisation et la compétition. Une partie du système immunisé d’une communauté est son tissu social spirituel ; des mots sans racine, la compétition et le consumérisme déchirent cet esprit et ce tissu.

L’accord d’Oslo a été un moyen ingénieux - et criminel - de déchirer la communauté palestinienne. Jusqu’en 1993, les communautés palestiniennes de Cisjordanie et de la Bande de Gaza étaient intactes et l’espoir était présent - malgré les attaques de l’armée et de la politique israéliennes. Oslo a été une attaque contre les deux : il a remplacé l’espoir par des attentes et les communautés par des structures officielles sans vie qui ont volé au peuple des compétences, la responsabilité et l’initiative.

Etre un étudiant ou un employé signifie - le plus souvent - être lâche et déshonnête : devoir mentir la plupart du temps, dire ce qu’on ne pense pas et penser ce qu’on ne dit pas, cherchant toujours à plaire à ceux qui sont plus haut dans la hiérarchie, respectant les règles, les règlements, les lois, le cursus d’enseignement, et jugeant par des évaluations qui ignorent les aspects fondamentaux. Au mieux, un étudiant ou un employé peut exiger des droits tels qu’ils sont articulés par des institutions - des droits qui n’ont rien à voir avec la dignité. La dignité - comme la sagesse - est un concept perdu dans la vie moderne. Un employé parle de droits, de promotions, et de récompenses et de prix, qui - le plus souvent - signifient renoncer à la dignité.

La connaissance larguée d’en haut par des institutions et des professionnels démontrent de fausses connotations. Si nous regardons autour de nous, nous observons que malgré l’augmentation considérable de la connaissance pendant les 300 ans écoulés, la vie se détériore à beaucoup de niveaux : aux niveaux du tissu social spirituel, de la nourriture, de l’air, de l’eau et du sol, aux niveaux du bonheur et du sens de la vie, des amusements et de la relation entre les gens. Nous observons que la connaissance produite ces trois siècles écoulés a créé beaucoup plus de problèmes qu’elle n’en a résolus (et elle en a résolu énormément). De façon similaire, malgré la croissance considérable de l’instruction, nous sommes témoins de la disparition de milliers de langues et de mots.

Contrairement aux bombardements par des bombes, les mots sans racine et à fragmentation arrivent habituellement dans de jolis emballages avec des étiquettes suaves comme progrès, aide et assistance et avec des évaluations qui prétendent être objectives et universelles. Ils viennent avec l’aura de l’académie, de l’érudition, de la science. Le but déclaré du bombardement par des mots est habituellement de civiliser, réformer, éduquer, transformer, renforcer et développer. Les mots sans racine qui ont fleuri au 20e siècle comprennent : développement, nationalisme, état-nation, progrès, pensée universelle, éducation (formelle, non formelle et informelle), ressources humaines, besoins de base, droits humains, société de la connaissance, planification, identité, citoyen, globalisation, information, évaluation et moyens de production. Nous n’avons probablement aucun contrôle pour stopper de tels bombardements, mais nous pouvons - et devrions - essayer de créer de meilleurs systèmes immunitaires contre eux. Guérir de l’hégémonie des mots sans racine est nécessaire pour créer un monde plus heureux et plus sain. Une partie importante de ce processus de guérison consiste à nous percevoir comme les coauteurs des sens et co-créateurs d’évaluations.

Le bombardement par des mots sans racine et à fragmentation - Partie 2/2


Notes :

1. « Ce que nous avons fait était insensé et monstrueux, nous avons couvert des villes entières de bombes à fragmentation, » a dit le chef d’une unité de missiles de l’armée israélienne au Liban. (M. Rappaport, « Commandant de la FID : nous avons lancé plus d’un million de bombes à fragmentation au Liban, » Haaretz, 12 sept.2006). Les bombes à fragmentation sont de petites bombes explosives transportées dans de grandes bombes qui s’ouvrent en plein ciel en les éparpillant sur de vastes espaces créant des paysages dangereux.

2. Un chercheur moderne qui veut par exemple étudier l’Inde, ne commence pas avec l’Inde mais avec des concepts, une déclaration d’objectif et une méthodologie et transporte tout cela comme des outils pour comprendre l’Inde ! La croyance que les concepts sont universels et conviennent à tous les pays est rarement remise en question. C’est effrayant qu’il soit si facile de tromper l’esprit. Essayer de faire coïncider la vie avec des concepts professionnels plutôt que de laisser les abstractions se former comme un résultat de beaucoup d’expériences diverses et riches est une inversion dangereuse.

3. L’histoire des Anglais vis-à-vis de Mahdi du Soudan dans les années 1880 est pertinente ici.

Munir Fasheh, Livre 2 de Asking we walk. The south as new political imaginary, edited by Corinne Kumar, publications Streelekha, Bangalore, India, 2007

Traduit de l’anglais par Edith Rubinstein


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