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Israël préfère le brutal statu quo

vendredi 1er juin 2007 - 07h:32

Fares Chahine - El Watan

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Les propositions de « trêve » de Mahmoud Abbas sont au point mort.

Le gouvernement israélien et son Premier ministre, en difficulté sur le plan interne, à cause des déboires de son armée dans sa guerre contre le Hezbollah et le Liban en général, l’été dernier, ainsi que des affaires de corruption touchant Ehoud Olmert personnellement, persistent dans leur politique d’agression contre le peuple palestinien, tout en espérant regagner quelques points de leur taux de popularité, le plus bas d’un gouvernement et de son Premier ministre depuis la proclamation de l’Etat d’Israël en 1948.

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En deux semaines, Israël a assassiné près de 50 Palestiniens dans la bande de Gaza - Photo : AFP

Les incursions de l’armée israélienne, avec leur lot d’assassinats et d’arrestations de Palestiniens, qui n’ont jamais cessé dans les différentes villes de Cisjordanie occupée, se poursuivent à une cadence de plus en plus forte. Ces incursions effectuées même après la signature d’un cessez-le-feu officiel entre le gouvernement israélien et le président palestinien Mahmoud Abbas, au mois de novembre 2006, s’accompagnent à chaque fois de crimes contre des militants palestiniens, principalement du Fatah, et la population civile.

Ces incursions et les crimes israéliens répétés en Cisjordanie ont été la cause directe de la poursuite de la résistance depuis la bande de Ghaza que les Israéliens ont quittée à l’été 2005. Cette résistance s’est illustrée, surtout, par des tirs de roquettes artisanales depuis ce territoire palestinien contre la petite ville de Sderot, l’agglomération israélienne la plus proche de la bande de Ghaza, ce qui a empoisonné la vie de ses habitants, même si le nombre de victimes de centaines de roquettes se compte sur les doigts d’une seule main.

Ces tirs de roquettes fabriquées localement, qualifiés a maintes reprises par le président Abbas d’« absurdes », un point de discorde majeur entre le mouvement islamiste Hamas, majoritaire au conseil législatif palestinien et le président de l’Autorité palestinienne, ont cette fois été utilisés par le gouvernement israélien comme justification de la vaste opération militaire entreprise par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza depuis le 16 mai.

Cette campagne, effectuée principalement par l’armée de l’air, a déjà fait 50 morts parmi les Palestiniens dont près de la moitié sont des civils. Les cibles visées appartiennent principalement à la force exécutive dont les éléments sont issus du Hamas.

Le président Abbas qui croit durement qu’il n’y a pas d’autre alternative à la paix que celle de reprendre les négociations avec le gouvernement israélien a annoncé mardi qu’il rencontrerait le Premier ministre israélien Ehoud Olmert la semaine prochaine pour discuter d’une trêve susceptible de mettre fin à l’escalade militaire dans la bande de Ghaza. « Nos rencontres avec les Israéliens doivent se poursuivre, et dans ce cadre, j’aurai une nouvelle rencontre avec le Premier ministre israélien Olmert le 7 juin », a déclaré Abbas à l’issue d’un entretien à Ghaza avec le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering.

Le président Abbas a rappelé que les factions palestiniennes examinaient des propositions qu’il leur a soumises en vue d’une trêve avec Israël. « Lorsque les factions se seront mises d’accord, nous transmettrons l’offre à la partie israélienne pour en discuter », a-t-il ajouté.

Abbas a confirmé que son offre consistait en dix points, prévoyant notamment : la cessation des tirs de roquettes par les factions palestiniennes, l’arrêt des opérations militaires israéliennes, que la trêve s’étendra à la Cisjordanie un mois après le début de son application dans la bande de Ghaza - la fin des assassinats, des traques et des arrestations par Israël - un calendrier pour un retrait israélien des zones réoccupées après le début de la seconde Intifadha en septembre 2000 - la levée des barrages militaires israéliens en Cisjordanie.

Olmert, cité par la radio militaire, a toutefois affirmé « n’avoir aucunement l’intention de parvenir à un accord (de cessez-le-feu) avec le Hamas et le Jihad islamique ». « Nous continuerons à les frapper », a-t-il dit. Ni une trêve ni des négociations sérieuses de paix ne semblent intéresser le gouvernement israélien qui préfère le statu quo actuel, tant qu’il aura de son côté la communauté internationale.

Pour illustrer cette vision, l’armée israélienne a assassiné, mardi, deux militants du Hamas, près de Rafah au sud de la bande de Ghaza, et un militant du Fatah a Ramallah.

31 mai 2007 - El Watan - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elwatan.com/spip.php?pag...


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