Au moins 21 personnes ont été tuées dans Gaza dans les affrontements entre factions armées ce mercredi.

Selon des officiels, ces violences pourraient faire chuter le gouvernement palestinien formé pat le Hamas et le Fatah et datant d’à peine deux mois.

Un groupe de journalistes, dont Nour Odeh d’Al Jazeera, étaient parmi des centaines de Gazouites emprisonnées dans leurs bureaux ou leurs maisons par les tir faisant rage autour d’eux.

La violence est omniprésente dans les rues de Gaza

Le Hamas et le Fatah avaient déclaré un nouveau cessez-le-feu à 20 heures - le quatrième en quatre jours - mais cinq combattants sont morts dans divers affrontements tandis que l’on pouvait entendre des tirs et des explosions dans tout le secteur.

Deux attaques aériennes israéliennes en réplique à des attaques de fusée ont encore ajouté au chaos.

Trois attaquants non identifiés ont tiré des coups de feu sur des gardes devant la maison d’Ismail Haniya, le premier ministre appartenant au Hamas, mais personne n’a été touché.

La violence amène à penser que le président Mahmoud Abbas, appartenant au Fatah, pourrait déclarer l’état d’urgence.

Odeh a décrit la violence de mercredi comme « la pire jusqu’à aujourd’hui ».

Certains Palestiniens craignent que ces combats - qui ont tué au moins 40 Palestiniens depuis vendredi - ne mènent à la guerre civile générale et à la fin de l’autorité palestinienne.

« Pas de ligne rouge »

Les rues de la ville de Gaza résonnaient du bruit des tirs, les témoins disant que des combattants s’affrontaient dans certains secteurs à l’aide des lances-grenades et de mitrailleuses.

« Il n’y a aucune ligne de rouge. Il n’y a aucune considération pour la sûreté de quiconque, » nous dit Odeh.

Les habitants terrifiés se sont blottis dans les maisons sans lumière après que l’électricité ait été coupée dans plusieurs quartiers après qu’une ligne à haute tension soit tombée.

Dans un appel lancée par une station par radio, une femme a fait appel aux chefs palestiniens, en implorant : « Ne nous laissez pas mourir ici. »

Escalade dans la violence

Dès mercredi matin, des combattants de Hamas ont donné l’assaut à la maison du haut responsable de la sécurité d’Abbas, Rashid Abu Shbak, dans la ville de Gaza, tuant cinq gardes.

Dans l’attaque la plus mortelle de mercredi, cinq combattants du Hamas et deux escortes du Fatah ont été tués quand leur véhicule, en route vers un centre de détention, a été pris sous le feu.

Les agents de sécurité ont déclaré que le véhicule a été attaqué par des combattants du Hamas, mais un porte-parole de la force exécutive du Hamas a déclaré de son côté que les pâssagers de la voiture « avaientt été exécutés... de sang froid » par le Fatah.

Le Hamas a encore déclaré que plusieurs de ses membres « ont été exécutés » par des membres du Fatah à un point de contrôle.

Le Fatah a indiqué qu’au moins neuf de ses membres ont été tués ce mercredi, dont quatre gardes dans la maison d’Abu Shbak, un membre de la garde présidentielle d’Abbas, et deux membres de sécurité préventive.

Les forces du Fatah sont plus importantes en nombre. Mais beaucoup d’analystes pensent que la force exécutive et l’aile militaire du Hamas sont mieux équipées et mieux organisées.

Attaques israéliennes

Ajoutant au chaos, un avion israélien a tiré plusieurs missiles sur une position de Hamas près de la frontière avec l’Egypte, tuant au moins quatre Palestiniens dans une série de raids aériens sur Gaza.

L’attaque est survenue après que des fusées aient été tirées un peu plus tôt par des combattants du Hamas sur la ville israélienne de Sderot, blessant trois personnes.

Ehud Olmert, le premier ministre israélien a ordonné « une réponse dure » au tir de fusées, selon un communiqué.

Israël a indiqué que les attaques aériennes, les plus mortelles depuis qu’une trêve dans Gaza ait été déclarée en novembre dernier, n’était pas en relation avec les combats internes mais visait un centre de commandement utilisé par le Hamas pour organiser des attaques et visait aussi une équipe de lanceurs de fusées.

La force exécutive, qui a pris l’ascendant sur le Fatah dans les combats, a nié que l’immeuble visé à Rafah ait été employé pour planifier des attaques de fusée et a déclaré que les attaques israéliennes prouvaient qu’Israël avait pris parti.

Israël a reconnu avoir laissé entrer 450 gardes du Fatah dans Gaza depuis l’Egypte ce mardi.

Shimon Peres, vice-ministre israélien, a déclaré devant des journalistes pendant une visite en Estonie : « Nous n’interviendrons pas dans la guerre elle-même mais si M. Abbas demande une aide spécifique, nous la lui fournirons [It]. »

17 mai 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
Traduction : Info-Palestine.net