Les forces du Hamas et du Fatah ont décidé d’un cessez-le-feu après la mort d’au moins 16 personnes dans Gaza lors des combats de mardi, a déclaré le premier ministre palestinien Ismail Haniya.

Ismail Haniya, qui est aussi un des responsables du Hamas, a fait savoir que les groupes armés acceptaient de retirer des rues leurs combattants à partir de minuit ce mardi. Les cessez-le-feu précédents avaient duré à peine quelques heures.

Déploiement d’hommes armés dans les rues de Gaza - Photo : Al Jazeera

Au moins huit membres de la garde présidentielle de Mahmoud Abbas ont été tués après une attaque par des combattants du Hamas près de Karni, le poste-frontière entre Gaza et Israël.

Le Fatah a accusé le Hamas d’avoir attaqué la base d’entraînement de la garde présidentielle mardi, cinquième jour des combats entre factions.

Ces combats survenant après la démission du ministre de l’intérieur Hani Al-Qawasmi sont la première crise importante à laquelle fait face le gouvernement d’unité mis en place par le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas.

Le même jour un palestinien a été assassiné par des soldats israéliens.

Le Hamas a un peu plus tard revendiqué la responsabilité de cinq tirs de fusées depuis Gaza vers Israël, dont une sur une maison dans la ville de Sderot.

C’était la première attaque par fusées vers Israël et revendiquée par le Hamas depuis trois semaines. Les militants du Hamas avaient précédemment observé un cessez-le-feu.

L’attaque de mardi matin

Le colonel Ali Qayssi, du Fatah, a déclaré que des dizaines de membres d’une force paramilitaire du Hamas ainsi que l’aile militaire du mouvement, les brigades Izz al-Din al-Qassam, ont lancé des grenades et utilisé des armes antichar pour attaquer le camp militaire près de Karni où sont basés 200 gardes présidentiels.

Quand d’autres membres du Fatah sont arrivés pour repousser les attaquants, ils ont été attirés dans un guet-apens par d’autres combattants du Hamas, a-t-il ajouté.

Les hommes du Fatah qui ont survécu à l’embuscade ont dit que les hommes du Hamas avaient tué tous les hommes du Fatah faits prisonniers.

Un homme non identifié appartenant aux services de sécurité du Fatah et impliqué dans l’affrontement a témoigné à la télévision palestinienne : « Ils sont venus achever les blessés. Ils m’ont laissé, croyant que j’étais mort. »

Un porte-parole de la force exécutive du Hamas, commandée par le ministère de l’intérieur, a nié que ses membres puissent être impliqués et a blâmé Israël.

Plus tôt ce mardi, un combattant des brigades Izz al-Din al-Qassam était tué et un autre militant du Hamas blessé d’après les médecins et des témoins dans Gaza.

Ibrahim Mounia a été tué dans Gaza durant la nuit quand des hommes armés non identifiés ont pris en embuscade un groupe circulant dans un minibus des brigades, selon des témoins.

Un autre militant du Hamas était blessé par des tirs près d’un point de contrôle commandé par la sécurité nationale, un service dominé par les partisans du Fatah.

Au moins 23 Palestiniens ont été tués dans les combats fraticides qui ont eu lieu depuis dimanche et plus de 60 ont été blessés, ces violences menaçant le gouvernement d’unité à peine deux mois après qu’il ait été formé.

Un autre évènement grave pour ce gouvernement est la démission d’Al-Qawasmi qui a obligé Ismail Haniya, le premier ministre, à prendre la responsabilité du ministère de l’intérieur jusqu’à ce qu’un remplaçant soit trouvé.

Afin de faire diminuer les combats de rues, on s’attend à ce qu’Haniya rassemble les différents commandants dès mardi pour discuter d’un possible déploiement de sécurité.

16 mai 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net