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L’esprit de l’accord de la Mecque a-t-il disparu ?

samedi 28 avril 2007 - 12h:58

Hasan Asfour - Palestine Times

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Khaled Meshaal du Hamas (à dr.) et Mahmoud Abbas du Fatah

Depuis la signature de l’accord de Mecque, qui engage les Arabes aussi bien que les Palestiniens, les gens avaient escompté que se produise un changement dans la politique palestinienne. Ce changement irait dans le sens de la cause palestinienne et mettant un terme à la tension et l’animosité ambiantes. Un tel changement est nécessaire pour la période à venir, qui sera probablement à la différence de tout autre période pleine de défis politiques complexes.

La formation du gouvernement national d’unité, en dépit de ses imperfections, a redonné de l’espoir au peuple de Palestine et a été bien accueillie par tous les régimes Arabes. Cependant, depuis que les ministres du gouvernement ont prêté le serment de rester fidèle à la constitution tout et de la protéger, il y a eu très peu d’éléments donnant à croire que ce gouvernement produira n’importe quelle nouveauté.

Les réunions et les discussions officielles n’ont rien produit si ce n’est des slogans concernant un nouveau plan sécuritaire. Depuis que ce plan a été discuté et ratifié, le chaos a augmenté, la tension a monté, des hommes en armes ont été redéployés dans les rues et des bâtiments à vocation culturelle et éducative ont été attaqués - tout ceci apparemment en réponse à ceux qui avaient osé discuter l’idée d’un plan de sécurité. Nous rendons grâce à Dieu que personne n’ait jusqu’ici pris la peine d’en discuter les détails...

Beaucoup s’attendaient à ce que l’accord soit à l’origine de progrès sur le front politique, d’autant plus que l’atmosphère dans le monde Arabe avait semblée favorable à de telles avancées. Cependant, nous n’avons vu aucune évolution positive à cet égard, et en fait c’est l’opposé qui peut être vrai ; depuis la signature de l’accord, Israël a multiplié ses agressions et ses crimes contre les Palestiniens.

Les Palestiniens ont essayé d’aller dans un sens positif illustré par l’insistance du Président Mahmoud Abbas à se réunir avec Olmert en dépit de ces circonstances, alors que la plupart des organisations palestiniennes ainsi que plusieurs membres de la direction du Fatah avaient exprimé leur refus de ces réunions.

Néanmoins, la réunion a été maintenue, avec un résultat qui est encore une escalade israélienne. Lors de la réunion elle-même, les Israéliens n’ont pas abordé de questions politiques, se limitant et se concentrant sur les questions de sécurité, préférant laisser les questions politiques au niveau des rapports avec le monde Arabe en général. Israël veut exploiter sa position sur la question palestinienne comme un pont permettant d’entamer des discussions avec les Arabes sur la « Nouvelle Coopération Régionale. »

Israël peut supposer - et peut-être avec raison - que la position Arabe officielle est de discuter la situation politique générale [régionale] indépendamment de la question palestinienne, particulièrement du fait que les Palestiniens échouent à construire une vision politique homogène pour une future solution politique. Ce n’est plus suffisant de parler des plans et visions qui ont précédé ; c’est l’heure maintenant de définir une vision politique palestinienne complète qui puisse être discutée par ceux qui font les décisions - au sein du Comité Exécutif, du Conseil national de Sécurité et du Comité pour les Négociations.

Cela ne choquerait personne qu’il y ait la réunion de ces trois organismes pour discuter la mise en place d’une stratégie politique qui prouverait aux Arabes et au monde en général que nous avons une véritable vision pour une solution politique. Notre vision devrait être basée sur l’initiative Arabe, mais devrait aller aussi plus loin pour proposer des solutions permettant un règlement final. Elle serait donc soutenue par l’initiative Arabe et serait le catalyseur pour un progrès avec un coût politique minimal.

L’esprit de l’accord de Mecque, qui nous a donné tout l’espoir d’un avenir politique, est maintenant brouillé,
principalement en raison des Israéliens qui sont dans une de leurs pires périodes pour leurs affaires internes et qui semblent vouloir les résoudre sur notre dos.

Nos responsables ont le devoir politique d’être en première ligne pour répliquer aux actions et trangressions des Israéliens.

Les tournées internationales du président et de plusieurs de ses ministres sont très importantes, mais elles seront sans utilité si elles ne sont pas liées à un plan complet de résistance vis-à-vis d’Israel , un plan qui forcera le respect du monde et démontrera que les Palestiniens sont capables d’agir pour atteindre leurs buts.

Il nous faut parallèlement un plan d’action interne traitant la situation économique et la situation sécuritaire, et remettant en avant l’esprit de l’accord de la Mecque, particulièrement la mise en oeuvre d’une coopération politique prenant de front ceux qui essayent de faire tourner en arrière les roues du progrès.

C’est le nouveau départ dont nous avons besoin, après que le président soit de retour chez lui.

Hasan Asfour est ancien ministre et aujourd’hui député au Conseil Législatif Palestinien.

21 avril 2007 - Palestine Times - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.times.ps/etemplate.php?i...
Traduction : Claude Zurbach


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