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Israël : élections locales sur fond de scandales de corruption - Les millionnaires au pouvoir

mardi 22 octobre 2013 - 12h:16

L’Orient-le-Jour/CPI

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Selon un sondage, près des deux tiers (63%) des Israéliens pensent que leur municipalité est corrompue...

Les écarts économiques entre les couches sociales en "Israël" ne cessent de grandir. La population ne cesse d’en parler. Et les critiques à l’égard de ces millionnaires qui font la politique ne cessent de se multiplier...

Israël : élections locales sur fond de scandales de corruption

L’Orient-le-Jour - 22 octobre 2013

Selon un sondage, près des deux tiers (63%) des Israéliens pensent que leur municipalité est corrompue.

Les Israéliens élisaient mardi leurs maires et leurs conseils municipaux, un scrutin qui devrait être boudé par la population, sans illusion sur des autorités locales jugées largement corrompues. Les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 locales (04H00 GMT) et fermeront à 22H00 locales dans les 191 municipalités du pays. Un second tour aura lieu le 5 novembre dans celles où aucun candidat à la mairie n’aura franchi le seuil de 40% des voix.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a voté dans la matinée à Jérusalem, a exhorté la population à se rendre aux urnes sans vouloir dire sur quel candidat son choix s’était porté. Le taux de participation aux municipales est traditionnellement faible en Israël. La dernière fois, en 2008, il s’était établi à 51,85%. Cette désaffection pourrait être encore renforcée par les multiples scandales de corruption au niveau municipal.

Alors que les révélations sulfureuses continuent dans le procès de l’ancien maire de Jérusalem Ehud Olmert, accusé de corruption dans un scandale politico-financier lié au méga-projet immobilier Holyland, plusieurs édiles mouillés dans des affaires de trafic d’influence ont été arrêtés cette année. Selon un sondage publié la semaine dernière dans le quotidien Haaretz, près des deux tiers (63%) des Israéliens pensent que leur municipalité est corrompue et seulement 57% des personnes interrogées ont exprimé l’intention de voter.

Les élections municipales ne reflètent pas, par ailleurs, les tendances politiques au niveau national, le vote se faisant essentiellement sur des personnalités. Les maires sortants sont généralement réélus, comme cela avait été le cas pour deux tiers d’entre eux en 2008. Mais dans certaines villes, comme Jérusalem, où les tensions sont particulièrement fortes entre populations laïque et religieuse, la bataille pourrait être serrée.

Le maire sortant Nir Barkat, un entrepreneur de 54 ans ayant fait fortune dans la haute technologie, soutenu par la population laïque et certains groupes religieux, est en tête dans les sondages. Son concurrent le plus sérieux, Moshé Lion, candidat du parti Likoud et ancien directeur général du bureau du Premier ministre Netanyahu, est le candidat de la droite nationaliste et s’efforce de rassembler le vote des religieux. Il bénéficie du soutien du parti ultraorthodoxe Shass, du chef du parti ultra-nationaliste Israël Beiteinou, Avigdor Lieberman, et de plusieurs ténors du gouvernement dont les ministres de l’Intérieur Gideon Saar et des Renseignements Youval Steinitz. Selon les médias, même s’il est devancé de plusieurs points dans les sondages par Nir Barkat, Moshé Lion pourrait créer la surprise en raison du nombre important d’indécis, notamment dans la population ultra-orthodoxe, dont le taux de participation aux scrutins municipaux est traditionnellement élevé.

Bien que plus d’un tiers des habitants de Jérusalem soient palestiniens, ils boycottent largement les municipales afin de marquer leur refus de l’annexion par Israël de la partie orientale de la ville, occupée depuis 1967.

1912 candidats aux conseils municipaux

A Tel-Aviv, après 15 ans à la tête de la ville et un bilan favorable - visibilité internationale (notamment grâce à une forte culture gay locale), développement des institutions culturelles, succès économiques - Ron Huldaï, un ex-pilote de chasse membre du Parti travailliste, est pratiquement assuré de la victoire. Son concurrent le plus sérieux, le député Meretz (gauche) Nitzan Horowitz, engagé notamment dans la défense de l’environnement et des droits des personnes homosexuelles, est largement distancé dans les sondages.

A l’échelle nationale, la sensation pourrait venir du nombre de femmes de la minorité arabe à être élues conseillères municipales, passant de 6 en 2008 à 15, selon les projections d’un collectif d’organisations de femmes arabes. Sur 1.912 candidats au poste de conseiller municipal, 173 sont des femmes arabes, contre 149 aux dernières élections. Surtout, elles figurent cette année beaucoup plus haut dans les listes électorales.

A Nazareth, la députée Hanine Zouabi (Balad, gauche nationaliste arabe) est la seule femme à se présenter au poste de maire dans une ville arabe d’Israël, mais les sondages lui donnent peu de chances face au maire sortant. Mme Zouabi s’est illustrée en refusant de reconnaître Israël comme "Etat du peuple juif" et en participant à une flottille pro-palestinienne qui tentait de briser le blocus de la bande de Gaza en mai 2010. En décembre, la Commission électorale centrale lui avait interdit pour ces motifs de se présenter aux législatives de janvier 2013, une décision cassée par la Cour suprême.

L’Orient-le-Jour



Les millionnaires au pouvoir en "Israël"

CPI

Lundi 21 octobre 2013 - Palestine – CPI

Les écarts économiques entre les couches sociales en "Israël" ne cessent de grandir. La population ne cesse d’en parler. Et les critiques à l’égard de ces millionnaires qui font la politique ne cessent de se multiplier.

En fait, en "Israël", les riches tentent d’obtenir des privilèges, au niveau des impôts et de la législation. Dans ce but, ils créent des groupes d’influence et des liens étroits avec les politiciens, entre autres.

La dernière bataille électorale israélienne a mis la lumière sur ce qu’on appelle « la classe moyenne », dont les gens commencent à travailler tôt. Ils payent les impôts et quelques années de leur vie pour servir l’armée. Pendant cette campagne-là, beaucoup avaient le sentiment que leur Etat ne traitait pas tout le monde à part égale et que la vie quotidienne en "Israël" était plus difficile que dans les pays occidentaux.

Malgré ces sentiments, les Israéliens retournent aux urnes et votent pour les mêmes personnes dont le style de vie est bien différent de celui de la classe moyenne israélienne.

Le magasine Forbes publie périodiquement une liste des riches israéliens qui pratiquent la politique en "Israël". Et chaque fois, cette liste connaît de nouveaux visages. Sur la nouvelle liste, il y a par exemple Benyamin Netanyahu. Il occupe le sixième rang avec une petite fortune de onze millions seulement.

Ce qui attire l’attention, c’est le fait qu’il a ramassé son argent entre les années 1999 et 2002, à l’époque où il était premier ministre. A la fin de cette période, il a perdu les élections au profit d’Ehud Barak. Durant ces trois ans où il occupait ledit fauteuil, son compte bancaire s’est enflé de plusieurs millions de shekels.

Les années où Netanyahu n’occupe pas une fonction publique, il donne des conférences au rythme de 50 mille dollars pour chaque séance. Ses clients sont des sociétés privées internationales et des universités.

Netanyahu porte un diplôme de la célèbre université américaine MIT. A son retour en "Israël", il a commencé par occuper le poste de directeur de marketing dans une entreprise de draps. Ensuite, il est successivement devenu ambassadeur d’"Israël" aux Nations Unies, vice-ministre des affaires étrangères, membre de la Knesset, ministre des finances, puis premier ministre.

En tête de ladite liste de riches politiciens se trouve Nir Barakat, le président de la municipalité de la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem). Il possède 120 millions de dollars. Barakat représente les riches de la haute technologie israélienne. Il est allé jusqu’à consacrer les activités culturelles de sa municipalité à ce domaine économique.

Finalement, les deux lustres politiques Yaïr Lapid et Naphtali Bennett commencent à prendre leur place dans le ciel des millionnaires qui pratiquent la politique.

Article paru dans Globe, le 11 octobre 2013, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

CPI

22 octobre 2013 : L’Orient-le-Jour - 21 octobre 2013 : CPI


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