Al-Qawasmi estime avoir été frustré de l’absence de progrès dans la poursuite des réformes [AFP]

Le ministre palestinien de l’intérieur a remis sa démission, après juste un mois d’exercice dans sa fonction, vu le peu de progrès réalisé pour reformer les services de sécurité, ont déclaré certains responsables.

Cependant, Ismail Haniya du Hamas, le premier ministre palestinien, a refusé ce lundi d’accepter la démission d’Hani al-Qawasmi.

« Il a soumis sa démission au premier ministre mais ce dernier a refusé et lui a demandé de rester à son poste, » a déclaré Ghazi Hamad, un porte-parole du gouvernement.

La demande d’Al-Qawasmi devait être discutée lors d’une réunion du Cabinet plus tard ce lundi.

Réforme des organismes de sécurité

Plus tôt cans le mois, le cabinet palestinien avait approuvé un plan proposé par Al-Qawasmi pour réformer les forces de sécurité et pour combattre l’anarchie croissante dans les territoires palestiniens.

Cependant, Al-Qawasmi s’est plaint que peu de progrès ait été fait dans le sens de ces réformes et il estime ne pas avoir eu les moyens suffisants pour prendre des décisions, a fait savoir Mohamed Madhoun, un conseiller de Haniya,.

Mahmoud Abbas, le président palestinien, et Haniya le premier ministre avaient choisi Al-Qawasmi parce qu’il était considéré comme indépendant vis-à-vis des forces politiques, ni affilié au Hamas ni au Fatah.

Nour Odeh, correspondante d’Al Jazeera dans Gaza, indique que les organismes palestiniens de sécurité sont dans un « état de crise. »

« Toutes les factions savent que beaucoup d’argent est nécessaire pour la réforme mais cela ne peut pas se réaliser tant que perdure le boycott international du gouvernement palestinien. »

Les factions se développent

Dans son premier acte après que le gouvernement d’unité ait été formé le 17 mars, Abbas a nommé Mohammad Dahlan du Fatah en tant que conseiller de sécurité nationale, une nomination critiquée par le Hamas.

Quelques analystes palestiniens ont vu la nomination de Dahlan comme une tentative de mise à l’écart d’Al-Qawasmi, un universitaire sans expérience sur les questions de sécurité, en réduisant ainsi au minimum son contrôle des services de sécurité qui sont la plupart du temps inféodés au Fatah.

Les deux côtés ont fait savoir que l’accord de gouvernement d’unité devait mettre un terme aux combats entre factions.

Mais les tensions entre le Hamas et le Fatah sont demeurées fortes et une violence sporadique a continué en particulier dans Gaza.

Le Hamas avait en attendant renforcé sa propre « force exécutive » et avait rejeté des demandes faites par le Fatah de la congédier ou de l’intégrer dans un système global de sécurité.

Le Fatah a aussi augmenté sa force et les USA ont décidé un programme d’un coût de 59 millions de dollars pour soutenir la garde présidentielle d’Abbas ; le Fatah a récemment envoyé environ 500 combattants en Egypte pour une formation plus avançée.

23 avril 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net