Le village de Jon al-Theeb, près de Bethléhem en Cisjordanie, est le foyer de 160 personnes vivant dans des conditions déplorables, parce que ce village est situé en « Zone C » des territoires palestiniens occupés, c’est-à-dire sous le contrôle militaire et administratif d’Israël.

Les Palestiniens qui habitent cette zone ont l’obligation d’obtenir l’autorisation, des autorités israéliennes, pour construire, réparer leurs maisons, développer une infrastructure et même pour cultiver les terres qui leur appartiennent. En outre, ils sont la cible des attaques des colons israéliens qui cherchent à réduire la présence palestinienne par tous moyens nécessaires pour installer une majorité israélienne en Zone C.

Job al-Theeb ne fait pas exception ; ses habitants sont victimes de cruelles restrictions qui les privent des services de base. Le village manque de l’infrastructure suffisante pour l’eau. Les règlements israéliens entravent la construction de puits et canalisations, pendant que le pompage de l’eau est autorisé seulement une heure par semaine, obligeant les habitants à payer pour être ravitaillés par camion.

Les habitants de Job al-Theeb ne sont pas davantage autorisés à accéder à l’électricité, pour laquelle précédemment le gouvernement allemand avait fourni des panneaux photo-voltaïques, mais l’armée israélienne s’en est emparée pour des « raisons de sécurité ».

Il est remarquable que, en plus d’être confrontés à des pénuries graves, Job al-Theeb est assiégé par les colonies israéliennes. Il y a quatre ans, une route a été construite passant à travers le village, réservée exclusivement aux colons qui en profitent pour harceler les habitants palestiniens et endommager leurs propriétés.

Tentant d’atténuer les carences du village, les autorités palestiniennes ont prévu de tenir des réunions avec leurs homologues israéliens, pour essayer d’obtenir des autorisations et améliorer l’infrastructure et la qualité de vie des habitants. L’avenir de ces négociations est toujours incertain.

Les Zones C (le jaune sur la carte)

Les accords d’Oslo II (28 septembre 1995)

par Jan De Jong et Philippe Rekacewicz, 1er avril 1997

Les territoires palestiniens sont morcelés et divisés en trois zones. La colonisation israélienne grandit, Jérusalem-Est reste sous contrôle israélien et Hébron est divisée en deux suite à l’accord du 17 janvier 1997.

Sources : Archives municipales de Jérusalem, département des plans urbains ; administration civile Bet El, plan routier « arc-en-ciel », 1994-1995 ; Yedioth Aharonot, 6 octobre 1995 ; texte officiel des accords d’Oslo II.

Cartographie du Monde diplomatique


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 Le maximum de terres avec le minimum de Palestiniens : l’annexion de la Zone C - de Sam Gilbert
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5 juillet 2013 – exclusif PNN - traduction : Info-Palestine