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Les Territoires palestiniens asphyxiés par Israël

vendredi 21 septembre 2012 - 09h:38

Aniss Z. - El Watan

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Un rapport de la Banque mondiale l’a confirmé hier.

L’espace le plus riche en ressources de Cisjordanie est ouvert à 1% de la population palestinienne.

L’économie palestinienne est menacée à court terme par la crise budgétaire et à moyen et long termes par le maintien des restrictions israéliennes qui empêchent son développement, a prévenu hier la Banque mondiale (BM) dans un rapport. « La situation financière de l’Autorité palestinienne est de plus en plus difficile et pourrait s’aggraver d’ici la fin de 2012 avec un déficit de financement d’environ 400 millions de dollars (près de 310 millions d’euros, ndlr) prévu pour la fin de l’année », souligne la Banque mondiale dans un rapport publié en vue d’une réunion des donateurs à New York le 23 septembre. « Il est par conséquent impératif que les donateurs maintiennent leur soutien au budget de l’Autorité palestinienne et que celle-ci continue à avancer dans les réformes clé pour augmenter les recettes internes et contrôler les dépenses », selon le texte.

Néanmoins, précise la Banque mondiale, « une croissance durable dans les Territoires palestiniens dépend de l’augmentation de l’investissement privé. Cependant, les restrictions mises en place par le gouvernement israélien continuent à entraver l’investissement privé potentiel et demeurent le principal obstacle à une croissance économique durable ».

Le rapport cite en particulier la zone C de Cisjordanie, sous contrôle total israélien, qui couvre 60% du territoire, « clé de la cohésion économique et espace le plus riche en ressources de Cisjordanie », alors que moins de 1% de cette zone est dévolue par les autorités israéliennes à l’usage des Palestiniens. « Les donateurs doivent agir d’urgence face à la grave crise budgétaire traversée par l’Autorité palestinienne mais au-delà du court terme, une croissance économique durable ne peut être réalisée sans la levée des barrières au développement du secteur privé, en particulier en zone C », résume la directrice de la Banque mondiale pour la Cisjordanie et Ghaza, Mariam Sherman. La situation est aussi au plus mal au plan politique.

Après une accalmie de plusieurs mois, la guéguerre a repris entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas d’Ismaïl Haniyeh. Les deux partis avaient signé le 27 avril 2011 un accord de réconciliation nationale aux termes duquel les deux gouvernements rivaux devaient céder la place à un exécutif transitoire non partisan chargé d’organiser des élections générales dans un délai d’un an. Mais les principales clauses en sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.

Nouveau bras de fer entre le Fatah et Hamas

C’est ainsi que plus de 70 membres du Hamas ont été arrêtés en moins de 24 heures en Cisjordanie par les services de sécurité de l’Autorité palestinienne, a annoncé hier à la presse le mouvement islamiste. La majeure partie des arrestations s’est déroulée dans les villes de Tulkarem, Qalqiliya, Salfit et Naplouse, dans le nord du territoire, a-t-on précisé. Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Ghaza, a réagi dans un communiqué en dénonçant ces arrestations et en appelant à « révoquer et juger » le président palestinien Mahmoud Abbas.
Un porte-parole du Fatah, le mouvement de Mahmoud Abbas, a justifié ces arrestations dans une déclaration à l’AFP, affirmant que « le Fatah ne gouverne pas la Cisjordanie comme le Hamas contrôle la bande de Ghaza », en allusion à la répression des libertés par le Hamas à Ghaza, selon lui.

Un important dirigeant du mouvement islamiste à Ghaza, Ismaïl Al Achqar, vice-président de la majorité parlementaire Hamas, a « appelé les mouvements et les forces de notre peuple à révoquer et juger le président Abbas pour ses actes antinationaux envers le peuple palestinien, sa résistance, et ses armes en Cisjordanie ». Il l’a également accusé dans un communiqué d’«  insister sur le blocus de Ghaza », apparemment en allusion au refus de M. Abbas de reconnaître au gouvernement du Hamas à Ghaza le droit de parler au nom des Palestiniens. -

20 septembre 2012 - El Watan


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