16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

La Foreign Press Association demande une enquête sur l’incident où des soldats ont frappé des journalistes

vendredi 24 août 2012 - 19h:35

Emily Greenzweig
Ha’aretz

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


La FPA a contacté le cabinet du Premier ministre et l’armée israélienne à la suite de l’incident où des journalistes ont été frappés avec des manches en bois. Le ministre de la Diplomatie publique exprime des doutes sur les journalistes qui comparent Israël à une dictature.

JPEG - 32.1 ko
Photo d’archives : les FOI osent prétendre que les coups sur les journalistes sont des "faits exceptionnels".




La Foreign Press Association a contacté aujourd’hui le cabinet du Premier ministre et l’armée israélienne, demandant une enquête immédiate sur l’incident de vendredi dernier, où des journalistes étrangers et palestiniens ont été frappés alors qu’ils venaient couvrir les manifestations protestant contre la confiscation de terres à Kufr Kadum, près de la colonie de Kedumim, en Samarie. (Cisjordanie palestinienne occupée - ndt)

Dans une vidéo qui montre les faits, on voit les soldats interpeller les journalistes leur demandant de s’arrêter, ils s’avancent vers eux avec des manches en bois à la main et en frappent plusieurs. Conséquence de la violence des soldats : un photographe de l’AFP est blessé à une main et il a dû recevoir des soins médicaux.

Dans un communiqué, la FPA dit « s’attendre à une action immédiate et publique de la part de la "seule démocratie autoproclamée du Moyen-Orient" après les coups prémédités portés contre des membres de la presse, parfaitement signalés et identifiables, par les FDI (Forces de défense israéliennes = Forces d’occupation israéliennes - ndt). Les "soldats" montrés en train d’agresser nos collègues agissent telle une bande de voyous. Les images que nous voyons là sont habituellement associées à des dictatures défaillantes. Leurs actes constituent tout simplement une agression criminelle et ils doivent être traités comme telle par les autorités israéliennes. »

Le directeur de l’AFP (Agence France Presse) en Israël a déclaré à Ha’aretz : « A notre grand regret, il ne s’agit pas d’un incident isolé. Les journalistes et photographes de presse qui viennent sont interpellés et détenus, et parfois frappés, et ceci les empêche de faire leur travail. C’est très déplorable et regrettable, et cela fait partie de la sauvagerie hebdomadaire des forces militaires. »

Le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré en réponse que « les faits étaient connus des FDI et soumis à enquête par le commandement. En règle générale, les FDI respectent et autorisent les activités libres des journalistes dans la région et ce, pour assurer la liberté de la presse même dans des régions à caractère conflictuel. A première vue, il s’agirait d’un fait exceptionnel et l’enquête se poursuit. »

Le ministre de la Diplomatie publique a répondu à la lettre de la FPA que « les actions des FDI, telles que vues dans la vidéo, ont été portées à notre connaissance et à ce stade, elles sont examinées par les FDI. J’ai trouvé que le langage utilisé par la FPA dans sa réponse est préoccupant, non professionnel et inapproprié pour une organisation qui représente les médias. Je mets en doute la capacité des journalistes, qui comparent avec cynisme la démocratie israélienne à des régimes dictatoriaux et qualifient la démocratie israélienne d’"autoproclamée", à présenter une image objective à leurs lecteurs. »

Vidéo de l’incident :

19 août 2012 - en hébreu : Ha’aretz - traduction de l’hébreu en anglais : Connie Hackbarth - traduction de l’anglais : JPP


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.