" L’armée israélienne dit qu’elle interdira aux visiteurs étrangers d’entrer dans les Territoires occupés en Cisjordanie, d’après un article du 22 juin du quotidien israélien Ma’ariv."

"Le Saint-Sépulcre, à Jérusalem-Est, en Palestine occupée."

Le but apparent de cette tâche qui semble impossible est d’empêcher les internationaux de pénétrer dans les Territoires occupés pour soutenir la résistance non violente palestinienne, mais si elle était mise en pratique, elle interdirait aussi les sites bibliques aux touristes et aux pèlerins.

« L’armée (israélienne) publiera un décret interdisant l’entrée aux citoyens étrangers de la Judée et de la Samarie » indiquait l’article - écrit uniquement en hébreu - du 22 juin dans le Ma’ariv. « Judée et Samarie » sont les termes bibliques pour désigner les Territoires palestiniens occupés en Cisjordanie [sud et nord-ndt]. Les touristes, notamment les pèlerins chrétiens, pourraient eux-mêmes se voir interdire l’accès à de nombreux lieux saints importants, sites bibliques et touristiques, telles que les communautés chrétiennes à Betlhéhem, Aboud et Jéricho, et la communauté samaritaine proche de Naplouse. A Aboud, le tombeau de Ste Barbara est déjà menacé par le mur israélien.

Selon l’article, le but de l’interdiction est « d’empêcher ?L’été de paix’ [L’été de la liberté], un évènement organisé par le mouvement ISM (International Solidarity Movement), une organisation pro-palestinienne active dans les Territoires auprès de la population palestinienne ». Avec « L’été de la liberté », les Palestiniens des communautés de tous les Territoires occupés invitent les internationaux et les Israéliens à participer à des manifestations non violentes et à lancer des actions contre l’annexion de la terre palestinienne.

Une interdiction identique avait été appliquée pour la Bande de Gaza à partir d’avril 2003. Très peu d’étrangers avaient été autorisés à rentrer à Gaza. Certains journalistes et salariés d’organisations internationales bien précises avaient obtenu, par Israël, une autorisation pour un temps limité, mais même pour eux, cela avait été difficile des l’obtenir. Cette interdiction était restée en vigueur après le « désengagement » unilatéral d’Israël de la Bande de Gaza. Seuls, les Palestiniens détenteurs de la carte d’identité remise par Israël pouvaient passer par le poste de Rafah, poste qui normalement était passé sous contrôle palestinien avec des observateurs européens. Tous les autres points de passage avec la Bande de Gaza sont restés sous contrôle israélien.

L’annonce de cette interdiction tombe à un moment où les salariés des organismes d’aide, les Palestiniens d’origine qui ont une autre nationalité et leurs familles, éprouvent déjà des restrictions pour leur droit à résider dans les Territoires palestiniens occupés. Un certain nombre de personnes résidant depuis de longues périodes dans les Territoires pour des raisons professionnelles ou familiales, dont les visas israéliens avaient été renouvelés pour trois mois, ont été récemment refouler par les autorités israéliennes ou informés qu’il ne leur était pas permis d’y retourner.

"En Cisjordanie occupée, des internationaux sur un check-point pour aider les Palestiniens à passer"

samedi 1er juillet 2006 -
http://www.imemc.org/index.php?opti...
Traduction : jpp