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Attaque israélienne sur Gaza : « Mon oncle est mort dans mes bras »

samedi 10 décembre 2011 - 08h:22

Ruqaya Izzidien - Al Akhbar

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« Mon oncle respirait encore quand je l’ai trouvé sous les décombres », a raconté Migdad Elzalaan. « Il m’a dit qu’il fallait s’occuper de notre famille, de s’occuper des enfants. De s’occuper d’eux, et puis il est mort à ce moment-là, dans mes bras. »

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Photo : Ruqaya Izzidien

A environ deux heures, dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces israéliennes ont bombardé la zone à côté de la maison de la famille de Migdad Elzalaan au nord de la ville de Gaza, blessant treize membres de sa famille et tuant son oncle. Ramadan, le cousin de Migdad âgé de 12 ans, est mort à l’hôpital des suite de ses blessures moins d’une journée après l’attaque.

Elzalaan, qui a près de 20 ans, rappelle l’attaque de la nuit. Il déplaça les blocs de gravats accrochés aux bords de grands trous dans le toit, craignant qu’ils puissent tomber sur leurs têtes. Il trébuchait à travers les restes de sa maison tandis que les décombres se cassaient sous ses pieds. De petits morceaux de la maison tombaient encore de temps en temps, tandis qu’un drone israélien bourdonnait lourdement, tournoyant au-dessus des ruines.

Elzalaan était assis devant son l’ordinateur avant que la première bombe n’ait frappé.

« J’ai amené mes jeunes s ?urs, Samaa et Samar dans le salon, avec ma grand-mère. J’ai essayé de les protéger et lorsque la première bombe avait frappé, j’avais été blessé au dos et aux jambes par des morceaux de gravats qui tombaient. Ensuite, j’ai emmené ma famille hors de la maison pour les mettre en sécurité. »

Après que la deuxième bombe ait frappé, Elzalaan s’est dirigé vers la maison de son oncle, qui partage un mur mitoyen avec la sienne. « Mon oncle, sa femme et leur bébé ont été ensevelis sous les décombres. Ma tante m’a dit de la laisser, juste de prendre son bébé, Ahmed, et le mettre en sécurité. Je l’ai sorti des gravats et l’ait remis à quelqu’un. »

Juste après que le bébé de 6 mois ait été mis à l’abri, les forces israéliennes ont largué une troisième bombe. « J’ai protégé ma tante au moment où explosait la troisième bombe, et puis après, je l’ai aidée à sortir de la maison. » Elzalaan est ensuite retourné chercher son oncle, Bahjat, qui était enterré sous les décombres.

Ce père de cinq enfants, âgé de 33 ans, a dit à Migdad de s’occuper de sa famille, juste avant de mourir dans les bras de son neveu.

« J’ai porté mon oncle à l’extérieur et ensuite nous avons fait venir une jeep pour emmener tout le monde à l’hôpital, car aucune ambulance n’est venue. Au moment de l’appel à la prière de l’aube, nous étions sur le chemin de l’hôpital. »

« Pendant les bombardements, je criais en m’arrachant les cheveux, » raconte Elzalaan. « Absolument tout le monde a été blessé... les treize membres de ma famille. Mes deux cousins ​​sont toujours à l’hôpital, ils sont grièvement blessés. Ils ont dix et douze ans. » Quelques heures plus tard, Ramadan, l’aîné des cousins d’Elzalaan, est mort de ses blessures.

Le voisin d’Elzalaan a traversé la maison, a constaté les destructions et a crié : « C’est ce que fait Israël. Il n’y avait pas de combattants ici, juste des enfants et une famille. Et il n’y a plus de maison. »

La maison de Migdad Elzalaan avait déjà été gravement endommagée par un raid aérien israélien durant l’agression de l’hiver 2008-2009, puis réparé avec l’aide de l’Office de secours des Nations Unies.

9 décembre 2011 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net


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