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Egypte : violents affrontements place Tahrir où la foule exige le départ des militaires du pouvoir

samedi 19 novembre 2011 - 19h:53

Ma’an News

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Des affrontements ont éclaté entre la police anti-émeute et les manifestants samedi au Caire, place Tahrir, après que la police ait dispersé un sit-in des manifestants qui exigeaient un rapide transfert du pouvoir des militaires à un gouvernement civil.

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Par dizaines de milliers, les manifestants exigent que l’armée se retire de la vie politique et cède le pouvoir devant les organisations civiles - Photo : Reuters/Amr Abdallah Dalsh

Environ 100 manifestants ont campé sur la place dans la nuit après la manifestation de vendredi qui avait rassemblé environ 50000 personnes, dont beaucoup de militants de mouvements islamistes.

Après que la police aient démoli les tentes, des centaines de manifestants sont retournés sur la place et des affrontements ont éclaté, la police et les manifestants s’affrontant à coups de pierres, selon des témoins cités par l’agence Reuters.

La police a tiré des gaz lacrymogènes et une voiture de police a été détruite, des témoins disant avoir vu vu auparavant des manifestants monter sur le véhicule.

Le mouvement des Frères musulmans et le Parti de la Justice ont déclaré dans un communiqué qu’« ils dénonçaient la dispersion violente du sit-in sur la place Tahrir par la police. »

« La dispersion (du sit-in) ... a fait qu’il y a eu des blessés, dont certains dans un état grave », dit le communiqué. « (Cela) rappelle les pratiques du ministère de l’Intérieur du régime défunt. »

« Fauteurs de troubles »

La télévision d’Etat a rapporté que sept policiers avaient été blessés lors de la dispersion du sit-in ce samedi et que « cinq fauteurs de troubles ont été arrêtés et les procédures légales ont été suivies. »

La manifestation de vendredi a paru être le plus grand défi du mouvement islamiste au régime militaire, depuis le soulèvement essentiellement laïque qui a renversé le régime autocratique du Président Hosni Moubarak en février de cette année.

Les manifestants ont fait savoir leur colère face à un projet de constitution que le vice-Premier ministre Ali al-Silmi, a présenté aux organisations politiques plus tôt ce mois-ci, et qui donnerait à l’armée l’autorité exclusive sur les affaires intérieures et le budget.

Les prochaines élections législatives en Egypte - qui seront les premières depuis l’éviction de Moubarak et qui sont vues comme la première étape importante vers un système civil et démocratique - doivent débuter le 28 novembre prochain.

Mais les élections pourraient être perturbées si les partis politiques et le gouvernement n’arrivent pas à résoudre la querelle sur cette proposition de Constitution qui empêcherait le contrôle du Parlement sur l’armée, ce qui pourrait permettre à celle-ci de défier un gouvernement élu.

Les partis libéraux et de gauche ont également manifesté à Tahrir, mais il s’agissait d’une mobilisation essentiellement islamiste avec les membres du mouvement des Frères musulmans et du parti de la Justice, et une composante salafiste.

Le « Mouvement des jeunes du 6 avril » a de, son côté diffusé une déclaration dans laquelle il dit s’opposer à l’utilisation de la force contre des manifestants pacifiques, et exiger que le ministre de l’Intérieur « démissionne immédiatement. »

19 novembre 2011 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net


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