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Brûler les récoltes... une vieille arme ressortie pour judaïser les terres palestiniennes

lundi 18 juillet 2011 - 11h:14

CPI

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Les autorités de l’occupation durant les années d’occupation ciblent le secteur agricole, dans le cadre d’un ciblage plus large de toute l’économie palestinienne, avec l’objectif de l’annexer, de renforcer sa dépendance de l’économie sioniste, et même d’en promouvoir la consommation chez les Palestiniens.

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Les incendies criminels des terres palestiniennes se sont récemment multipliés.




Les colons sionistes, un outil opérationnel

Les flammes commençaient à dévorer des dizaines d’acres dans la région de Jénine, alors que d’autres incendies étaient maîtrisés à Burin et Awarta, au sud de Naplouse (1 acre = ½ hectare). Des pratiques qui reflètent la méthodologie de l’occupant qui prend pour cible la terre et l’homme, ensemble.

Le nombre d’incendies visant les terres et les exploitations agricoles palestiniennes s’est multiplié ces derniers temps, et a monté nettement pendant l’actuelle saison des récoltes, soulevant les craintes des agriculteurs palestiniens et des institutions concernées par l’activité de développement en général.

Les agressions se poursuivent

Des incendiaires juifs ont attaqué des exploitations agricoles palestiniennes et mis le feu à environ 30 acres (15 ha) d’oliveraies, près de la porte est de Yab’ad et d’un check-point des forces d’occupation.

Les villageois disent que la Défense civile a accouru aussitôt sur les lieux et a réussi à éteindre le brasier - lequel a toutefois détruit environ 90 oliviers - et l’a empêché de s’étendre aux champs voisins.

D’autres voyous juifs, de la colonie Itamar, qui s’est montée sur le territoire de Naplouse, ont incendié des terres arables dans le village de Madama, au sud de Naplouse, et un homme de la Défense civile a été gardé en détention par les forces d’occupation alors qu’il se rendait sur place pour aider à l’extinction de l’incendie.

Abu Muhammad Awad, agriculteur d’Awarta, affirme que les colons ont mis le feu à différents secteurs de manière à entraver toute tentative d’extinctions, les brigades de pompiers ne pouvant réussir à atteindre la plupart des points d’incendie, surtout la nuit.

Des témoins oculaires du village d’Azzun Atma, dans le gouvernorat de Qalqilya, ont déclaré avoir aperçu les forces d’occupation mettre le feu à des terres arables du village, près des clôtures en fil de fer barbelé.

Les témoins ajoutent que des véhicules militaires israéliens ont déclenché des incendies sur des terres arables près de la colonie Ornite qui touche à la Ligne verte, près de Kufr Kassim. Ces incendies ont brûlé plus de 40 acres (20 ha) d’oliveraies et de champs de céréales.

Selon un agriculteur palestinien de la famille Radwan, des dizaines de tentatives de mises à feu des terres ont pu être avortées au cours de ces dernières semaines, grâce à la vigilance de leurs propriétaires qui restaient à proximité de leurs terres.

Légalisation de la destruction par le feu de la terre palestinienne

Les incendies criminels des terres palestiniennes se sont récemment multipliés, spécialement après la publication d’un décret par un rabbin juif, autorisant les Israéliens à incendier les récoltes palestiniennes et à empoisonner leurs puits.

Le plus dangereux de ces actes incendiaires fut probablement celui qui s’est produit à Hezma, un village proche de Jérusalem, où des colons juifs ont brûlé plus de 300 oliviers perpétuels (vieux de 400 ans), comme par hasard, au moment où l’occupant prenait la décision de construire de nouveaux bâtiments dans les colonies voisines de la Ville sainte de Jérusalem.

Selon les statistiques officielles, la superficie des terres agricoles en Cisjordanie (y compris Jérusalem) et dans la bande de Gaza est estimée à 1488 km², soit 25,2% de la superficie totale de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. En même temps, la superficie des terres qui dépendent de l’agriculture irriguée est de 158,2 km², soit 10,6 % du total des terres arables, dont 5,7 % se trouvent en Cisjordanie et 72,6 % dans la bande de Gaza, et qui souffrent d’un manque de pluies.

D’autre part, la surface des terres cultivées et irriguées saisies dans les colonies sionistes montées sur les territoires palestiniens est de 70 %, en dépit du fait que l’agriculture sioniste ne contribue qu’à hauteur de 2 % du produit intérieur brut, alors que l’agriculture palestinienne y contribue pour 12,4 %, d’après les statistiques 2004, en notant que la contribution du secteur agricole à la veille de l’occupation sioniste en 1967 était de trois fois ce chiffre.

Prendre pour cible l’économie palestinienne

Les autorités de l’occupation durant les années d’occupation ciblent le secteur agricole, dans le cadre d’un ciblage plus large de toute l’économie palestinienne, avec l’objectif de l’annexer, de renforcer sa dépendance de l’économie sioniste, et même d’en promouvoir la consommation chez les Palestiniens.

Depuis l’occupation de ce qui restait du territoire palestinien (Cisjordanie et bande de Gaza) en 1967, les autorités de l’occupation ont délibérément concentré leurs actions pour opérer des changements sur le terrain par des séries sans fin d’ordres militaires, de procédures opérationnelles et administratives avec l’appui entier et intensif de la force militaire occupante, afin de modifier la carte de la réalité palestinienne, géographique, politique, économique et sociale.

Ces tendances se sont renforcées avec l’ouverture du marché du travail sioniste à la « main-d’ ?uvre bon marché » palestinienne, et principalement d’origine rurale, avec l’intention de neutraliser puis de renvoyer les paysans de leurs terres, de dévaluer ces terres à leurs yeux et d’affaiblir leurs liens traditionnels avec elles.

Naplouse, le 5 juillet 2011 - Centre palestinien d’information - traduction : Info-Palestine.net


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