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Le Hezbollah tranche : Israël ne peut exploiter "un seul mètre en zone contestée"

lundi 18 juillet 2011 - 07h:55

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Droits maritimes : Les différentes personnalités du Hezbollah se sont exprimées hier sur le dossier des ressources pétrolières et gazières et ont mis en garde Israël contre toute tentative d’empiéter sur les droits du Liban.

Le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah Nabil Kaouk a estimé hier que le fait de « provoquer des réactions de la communauté internationale contre le gouvernement » constitue « bien plus qu’un péché national », à l’heure où Israël représente plus que jamais un danger pour le pays. De plus, cette tentative de s’en prendre au nouveau gouvernement intervient à l’heure où celui-ci tente de « sauver les droits du Liban en ce qui concerne ses ressources pétrolières ». S’en prenant à l’opposition et plus précisément au 14 Mars, Nabil Kaouk a estimé que ce camp « tente de renverser le gouvernement et de prendre en otages les piliers mêmes de l’État (...). Il est désolant qu’à l’heure où nous faisons face aux dangers israéliens, le 14 Mars tente de provoquer des réactions internationales à l’encontre du gouvernement ».

Et de souligner que la position officielle du gouvernement est « forte » car elle se fonde sur l’équation « armée, peuple et résistance ». Il n’est donc guère permis « pour Israël de prendre cela à la légère parce qu’il sait que la résistance est prête et qu’elle bénéficie du soutien officiel libanais ».

Abordant par ailleurs le dossier des ressources pétrolières et gazières, Nabil Kaouk a affirmé que « le piratage par Israël des ressources libanaises constitue un empiètement au vrai sens du terme contre la souveraineté et la dignité du pays. Cela nécessite donc une position unifiée de toutes les parties ». Et de noter dans ce contexte que « le camp du 14 Mars ne s’est pas comporté comme il se devait face à cette question nationale lorsqu’il se trouvait au pouvoir. Ils doivent donc aujourd’hui adopter une position nationale unifiée qui puisse soutenir le gouvernement libanais qui désire permettre au Liban de défendre ses ressources ».

Fneich, Raad et Sahili

Le dossier des ressources pétrolières et gazières a également été au centre des allocutions de nombreuses personnalités du Hezbollah hier.

Pour le ministre d’État pour la Réforme administrative Mohammad Fneich, il est nécessaire de se dresser contre toute tentative israélienne de mettre la main sur les ressources du pays. M. Fneich a ajouté que « tant le gouvernement que l’opposition sont invités à respecter le régime et les lois et à ne pas faire usage de la force ». « Celui qui tente de provoquer des réactions internationales à l’encontre du gouvernement est en fait en train de pratiquer une forme de provocation. Cette attitude sort du cadre des constantes nationales » qu’il convient de respecter, a ajouté M. Fneich.

«  Le gouvernement va récupérer la souveraineté intégrale de nos eaux », a affirmé de son côté le député Mohammad Raad, chef du groupe parlementaire du Hezbollah. « Nous sommes déterminés à poursuivre notre contre-attaque » face à l’État hébreu dans ce dossier, a ajouté Mohammad Raad.

« L’ennemi israélien ne peut forer un seul mètre dans les eaux à la recherche de gaz et de pétrole si la zone fait l’objet d’un litige. Vu que cette zone est contestée, il doit résoudre le litige, car aucune compagnie ne pourra mener des prospections dans des eaux dont la souveraineté est contestée », a-t-il précisé.

Il convient de rappeler que le 10 juillet, Israël avait annoncé qu’il allait présenter prochainement aux Nations unies le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée. Ce tracé diffère sensiblement de celui proposé par le Liban à l’ONU.

Pour sa part, le député du Hezbollah Nawwar Sahili a choisi d’aborder le dossier du Tribunal spécial pour le Liban. Il a affirmé qu’au nom de « tous les martyrs qui sont tombés après le 14 février 2005, tout le monde veut connaître la vérité et savoir qui a assassiné (l’ancien Premier ministre) Rafic Hariri, mais pas dans le cadre de ce tribunal américano-israélien ». M. Sahili a ainsi affirmé qu’il refusait de mener le pays aux dissensions internes à cause de ce tribunal. Il a ajouté que la résistance allait se prolonger « tant qu’Israël serait en mesure d’envisager une éventuelle agression » contre le Liban.

18 juillet 2011 - L’Orient-le-Jour


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