A nouveau des centaines de policiers se sont rassemblés dans la ville de Rahat, accompagnés par les bulldozers de démolition. A nouveau ils sont arrivés en suivant les voies de chemin de fer sur la route du village de Twail Abu-Jarwal. Et à nouveau : destruction, violence et la douleur qu’ils laissent derrière eux !

Le village après la deuxième destruction - Photo : Monde Diplomatique

N’est-ce pas encore évident que les villageois n’ont aucune autre option ? Est-ce que cinq vagues de démolitions, dont deux du village tout entier, n’ont-ils pas été suffisants pour convaincre toute personne qui avait une possibilité de partir ? C’est évident, le gouvernement n’est pas encore sûr que ces gens ne peuvent pas être convaincus, alors voici encore une leçon, alors peut-être ils en seront convaincus cette fois-ci. Et une fois encore, le village a été complètement démoli : 15 structures dont un enclos pour les moutons et onze tentes. Tout a été détruit. Et ils ont pris les tentes.

Aqil Talalqa, le chef élu du village, s’est assis avec les officiels gouvernementaux pour tenter de trouver une sorte de compromis pour sa tribu (environ 500 personnes) qui n’ont nul endroit où construire une maison. Sans autre option, ils sont retournés il y a plusieurs années sur leurs terres ancestrales et sont aujourd’hui sujet aux démolitions cruelles à répétition. Le compromis proposé par le gouvernement était un quartier dans la ville bédouine de Laqia : sur les terres d’une autre famille. On se demande pourquoi le gouvernement aurait suggéré une solution si impossible ?

Des années auparavant, le gouvernement a confisqué des terres des Arabes dans le Néguev afin de les vendre à d’autres Arabes. Et pendant un grand nombre d’années, aucun Arabe n’a voulu construire sa maison sur les terres confisquées d’un autre Arabe. Et c’est cette terre qui est proposé à Talalqa. L’autorité pour « l’avancement » des bédouins sait très bien que le fait de construire une maison sur la terre d’un autre provoque de sérieux conflits. Et tristement, il semble que la réponse d’Aqil a du sens : « Ils veulent créer un conflit entre les familles et les tribus. Toutes sortes de conflits. Cela les amuse ».

Encore une fois ce soir plus de 100 personnes n’auront plus de toit dans la nuit froide du désert.

Pour plus d’information : Yeela Raanan, RCUV. 054 748 7005. yallylivnat@gmail.com

المجلس الاقليمي للقرى غير المعترف بها في النقب

המועצה האזורית לכפרים הבלתי מוכרים בנגב

The Regional Council for the Unrecognized Villages in the Negev

tel : 972-8-6283043
fax : 972-8-6283315

Message reçu de Dukium : http://dukium.org/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=2

7 mars 2007 - Rapporté par Yeela Raanan, RCUV : « The Regional Council for the Unrecognized Villages »
http://www.rcuv.com/site/detail/det...
Traduction : Ana Cléja