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Février 2007 : démolitions de maisons dans la Cisjordanie occupée

mardi 6 mars 2007 - 12h:43

Ahmad Jaradat & Anahi Ayala Iacucci,

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Pendant le mois de février 2007, l’armée israélienne a démoli en Cisjordanie occupée des maisons dans trois villages palestiniens, situés près de la route de contournement 317 de la colonisation.

Les soldats sont entrés dans le village de Qawawis et ont démoli les maisons de cinq familles palestiniennes en plus d’un four puis ils ont continué vers le village d’Um al-Khair où ils ont démoli une maison et endommagé le mur d’une autre. Après cet incident, l’armée israélienne a démoli 17 maisons dans le village de Merihiyya au sud-ouest de Jénine.

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Photo : Anna da Sacco

Dans un autre incident, 15 jeeps militaires et 1 bulldozer sont entrés dans le village de Qawawis pour y démolir 4 maisons et 1 enclos pour animaux. Une des maisons détruites avait plus de soixante cinq ans et abritait deux familles. Les soldats n’ont pas donné de temps aux familles pour rassembler leurs affaires, juste assez de temps pour fuir leur maison avant que le bulldozer commence à démolir l’enclos où les animaux se trouvaient encore. Pendant le temps où l’armée est restée dans le village, soit entre 10 heures du matin et 17 heures, un couvre-feu a été déclaré pour tous les habitants du village qui ont été obligés de rester à l’intérieur de leurs maisons. Les habitants des maisons démolies ont été par contre obligés de rester dehors à regarder les démolitions.

Cela fait des années que l’armée israélienne de concert avec les colons israéliens, essaye de forcer les habitants palestiniens dans les collines sud de Hébron à quitter leurs maisons. A cause des harcèlements des colons des postes avancés israéliens voisins, plusieurs des jeunes familles de Qawawis ont déménagé dans une ville voisine. Quand l’armée israélienne a évacué de force les familles restantes, la Cour a émis un ordre disant que les familles pouvaient retourner dans leurs maisons. Mais, selon un avocat qui représente les familles, l’armée israélienne déclare maintenant que l’ordre de la Cour ne permet qu’aux dernières familles chassées de Qawawis de retourner dans le village et non à leurs enfants qui avaient fui antérieurement les assauts des colons israéliens.

De plus, fin février, un bulldozer israélien et des soldats sont arrivés dans le village d’Um al-Khair pour y démolir la maison de la famille al-Hadaleen, coupable d’avoir construit leurs maisons sans permis israélien. Les protestations de Sulaiman et de sa femme Maliha, les propriétaires de la maison, n’ont réussi qu’à se faire battre par les soldats ce qui a eu pour conséquence leur hospitalisation. De plus leur enclos d’animaux ont été détruit laissant les moutons et les chèvres dans les rues avec leurs propriétaires. Les protestations de Mageen (22 ans) un des fils de la famille al-Hadaleen, n’a servi à rien. Ayant refusé d’obéir aux soldats lui ordonnant de quitter sa chambre, il a été arrêté en même temps qu’un activiste israélien de Ta’ayush.

L’armée israélienne a déclaré : « Vingt structures illégales ont été détruites après que des ordres de démolition aient été émis et que des offres aient été faites aux propriétaires de rechercher les options possibles avant le déclenchement des opérations. L’unité de supervision de l’administration civile continuera à opérer contre toutes las activités de constructions illégales dans la région, et de mettre en ?uvre les étapes prévues par la loi contre cette activité illégale ».

L’armée israélienne n’avait prévu aucune disposition pour abriter les familles dont les maisons ont été démolies. Les familles ont donc été obligées de demander des tentes auComité International de la Croix Rouge.

En plus de tous ces événements, dans le village de Merihiyya, l’armée israélienne est arrivée et a démoli 17 maisons laissant plus de 80 personnes sans-abri, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Le village de Merihiyya au sud-ouest de Jénine, est un petit village bédouin de 500 habitants, pauvre et totalement dépendant de leur cheptel. Mais l’armée israélienne n’a cependant pas laissé les habitants apporter de la nourriture du village avant la destruction de leurs maisons qui ont été réduites en miettes.

Le même sort est réservé à 16 autres maisons dans trois villages voisins selon Hafiz al-Huraini, le président du comité local palestinien contre les projets des colons dans la région, et qui seront démolies durant le mois de mars si la Cour Suprême israélienne rejette l’appel.

Et la situation ne s’arrête pas là. Des dizaines d’autres familles palestiniennes attendent aussi de savoir ce qui va arriver à leurs maisons et à leurs biens.

1° mars 2007 - Alternative Information Center - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.alternativenews.org/news...
Traduction : Ana Cléja


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