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Netanyahu prépare le plan qu’il va présenter à Obama
vendredi 24 avril 2009 - Leila Mazboudi - Al-Manar

Selon le quotidien israélien Haaretz, cette feuille de route va tourner autour de trois axes principaux : torpiller le programme nucléaire iranien, consolider les relations avec les pays arabes dits modérés, sans se retirer du plateau du Golan syrien, et présenter quelques idées générales et ambigües sur la question palestinienne.

Dans son rapport, Netanyahou insiste pour obtenir des Arabes "la reconnaissance d’Israël en tant qu’état exclusif pour les Juifs". Il considère cette concession comme étant une condition pour avancer vers la solution finale, sans toutefois la considérer nécessaire pour amorcer le dialogue. Cette reconnaissance devrait en conséquence bloquer la route face à toute revendication palestinienne du droit de retour des réfugiés, stipulé par la résolution 191 des Nations Unies.

Haaretz assure que le Premier ministre israélien voudrait lors de sa rencontre avec Obama obtenir de sa part un engagement qui puisse "délimiter la souveraineté de l’Autorité palestinienne future" ; ce qui implique son interdiction de fonder une armée et de contracter des alliances militaires. Il devrait aussi accorder à Israël le droit de continuer à surveiller les frontières externes des territoires palestiniens et son champ électromagnétique.
En revanche, Netanyahou n’évoque nullement ce qu’Israël devrait accorder aux Palestiniens en contre-partie, pour mettre au point cette solution.

Toujours d’après le Haaretz, le Premier ministre israélien va aussi ajouter le Pakistan à l’Iran, en tant que pays qui constitue une menace pour Israël, beaucoup plus que la crise économique.

Cette double menace, Netanyahu la perçoit toutefois dans son aspect positif pour l’entité sioniste : elle lui aurait procuré pour la première fois depuis 1920 une opportunité politique sans précédent, celle que trois pays arabes partagent avec elle ses évaluations stratégiques : l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Jordanie.

Raison pour laquelle la mobilisation politique de ces Etats, secrètement et publiquement, va faire partie intégrante de son plan qui comprend également l’élargissement du cadre des relations avec le monde arabe.

En revanche, le plan affiche beaucoup moins d’enthousiasme à l’égard de la Syrie, avec laquelle il est prêt à négocier sans conditions préalables, refusant de lui accorder l’engagement de se retirer du plateau du Golan. Le slogan qu’il avait brandi durant sa campagne électorale étant toujours de vigueur : "pas de retrait du Golan".

23 avril 2009 - Al-Manar