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Le PIB par habitant chez les Arabes d’Israël : trois fois plus faible que chez les Juifs
dimanche 21 janvier 2007 - Yoav Stern - Ha’aretz

Le produit intérieur brut par habitant est trois fois plus élevé pour les citoyens juifs que pour les citoyens arabes du pays. Une analyse réalisée par le Centre arabe pour une planification alternative révèle que le PIB par habitant au sein de la population juive s’élève à 19.150 dollars, contre 6.750 dollars pour la population arabe. Le directeur du Centre, l’économiste Raja Khoury, a déclaré, jeudi soir, que ces chiffres signifiaient que le gouvernement doit investir beaucoup de afin de rétablir l’équilibre entre les deux secteurs de la population. Les chiffres ont été présentés ce soir lors d’une conférence organisée par le Centre à Nazareth. Le Dr Hanna Swaid, qui a dirigé le Centre avant d’être élu député (Hadash) au Parlement, a également participé à l’analyse des données.

Le PIB est la valeur totale des marchandises et des services produits dans un territoire donné. Raja Khoury a expliqué, jeudi soir, à Haaretz, que les chiffres avaient été récoltés dans des publications officielles de l’Etat d’Israël - en opérant une séparation entre les données concernant les localités arabes et les localités juives. Ni Jérusalem-Est, ni le Golan, ni les villes mixtes n’ont été repris dans cette étude. Notons que les chiffres publiés par les institutions de l’Etat n’établissent généralement pas de distinction entre localités arabes et juives.

Au Centre pour une planification alternative, on a comparé les données recueillies avec les données publiées par l’Agence au développement de l’ONU sur les pays du monde, et connues sous le nom d’indicateur de développement humain. Les chiffres de l’ONU sont subdivisés en trois rubriques : économie, santé et enseignement. Pour ce qui est de l’enseignement, on examine combien de personnes de plus de 51 ans savent lire et écrire, ainsi que le nombre de ceux qui abandonnent les études. Contrairement à une idée reçue, la situation de l’enseignement des Arabes en Israël est plus difficile que dans l’Autorité Palestinienne et dans différents pays arabes.

Le Dr Khoury a expliqué que cette étude n’avait utilisé que des chiffres officiels, bien que parfois la situation sur le terrain soit pire. « Tous les gouvernements israéliens ont négligé la population arabe et n’ont pas aidé à son développement. La conclusion, aujourd’hui, est sans équivoque : il faut renforcer les localités arabes et y implanter des zones industrielles pour qu’elles ne soient pas seulement des villes dortoirs, le travail étant concentré dans les localités juives », a-t-il dit.