Petit spectacle improvisé juste avant la reprise des cours... Camp de réfugiés de Beit Lahiya - Photo : AP/Anja Niedringhaus

A présent, elles sont pleines de personnes qui ont dû laisser leur maison pour une rentrée qui ne leur offre qu’un tas de décombres. Bon nombre de ces élèves ne pourra pas écouter ses professeurs dans les écoles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter. Les bombes israéliennes les ont détruites. Littéralement. Le simple fait de ramasser les gravats et les énormes morceaux de toits et de murs prendra des mois. C’est le cas de l’école américaine de Beit Lahia. 35 autres ont été détruites.

Dans un des centres de BEIT Lahia, des dizaines d’élèves pourraient entrer dans leurs classes par les brèches ouvertes par l’artillerie israélienne. C’est également un soulagement pour les adultes. Jalil, père de quatre enfants, affirme : “ C’est quasiment insupportable de rester avec eux à la maison. C’est à devenir fou. Les enfant ont besoin de courir, de jouer et d’aller à l’école.” Il est quasiment sûr qu’ils n’auront qu’un sujet à la bouche : l’attaque israélienne.

Des camarades décédés

Plus important encore que d’assurer la classe, il s’agit surtout pour ces gamins de sortir de la terrible période qu’ils ont vécu depuis le 27 décembre. Nombre d’entre eux souffriront du décès de leurs camarades. Ou des blessés toujours à l’hôpital. Tel que Fayez Mohamed Gadash, 16 ans, à qui on arracha un morceau de sa cuisse alors qu’il passait près de l’école de l’UNRWA dans laquelle 43 personnes ont trouvé la mort.

Ou encore Mahmoud Nabil Slim, 11 ans, à qui les médecins font boire l’eau à la seringue parce q’il peut à peine ouvrir la bouche. Il a reçu des tirs dans la mâchoire et la poitrine.

Ils n’apprendront pas beaucoup de choses les prochains jours car le Ministère de l’Education a conseillé aux enseignants de venir en aide aux enfants qui souffrent d’un traumatisme psychologique grave. Ils ont bien assez appris pour des enfants de leur âge en 23 jours de guerre.

Dans la rue, il n’est pas rare de voir des gamins à la tête bandée, encore avec des béquilles. Les salles de classe seront pleines étant donné le peu d’installations disponibles . Le Gouvernement de Hamas a également demandé que l’on débloque plus de personnels afin de répondre à la demande.

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