Les poésies de Mahmoud Darwish ont été traduites en plus de 2à langues : Photo : [GALLO/GETTY]

Ann Brimberry, porte-parole du Memorial Hermann, a confirmé à Al Jazeera que Mahmoud Darwish était décédé à 13h35 (18h 35 GMT) ce samedi 9 août.

Elle a déclaré que Mahmoud Darwish était parti pour les Etats-Unis il y a dix jours pour cette opération de chirurgie, et qu’il avait déjà subi deux opérations pour des problèmes de coeur avant l’opération de ce samedi.

Très connu pour son travail décrivant la lutte palestinienne pour l’indépendance, l’expérience de l’exil et le combat inter-palestinien, Darwish était un puissant critique de la politique israélienne et de l’occupation des terres palestiniennes.

Plusieurs de ses poésies ont été mises en musique - spécialement Rita, Les oiseaux de Galilée et Je me languis du pain de ma mère, devenus de véritables hymnes pour au moins deux générations dans le monde Arabe.
« Il faisait sentir le pouls des Palestiniens à travers sa belle poésie. Il était un miroir de la société palestinienne, » a déclaré Ali Qleibo, un anthropologue palestinien et maître de conférence en études culturelles à l’université d’Al Qods à Jérusalem.

L’année dernière, Mahmoud Darwish avait fait connaître une poésie condamnant le mortel corps-à-corps entre les groupes rivaux du Hamas et du Fatah, le décrivant comme « une tentative de suicide publique en pleine rue. »

Sa vie

Il était né dans le village de Barweh en Galilée, un village qui a été rasé pendant la création d’Israël en 1948.

Il a rejoint le parti communiste israélien après ses années de lycée et a commencé à écrire des poésies pour les journaux de gauche.

Il a été assigné à domicile et puis emprisonné pour ses activités politiques, après quoi il a travaillé comme rédacteur au journal Ittihad avant de partir en 1971 suivre des études en URSS.

Membre à l’origine de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Darwish a démissionné en 1993 en signe de protestation contre les accords de paix intérimaires que Yasser Arafat, le défunt dirigeant palestinien, avait signés avec Israël.

Comme journaliste, il a travaillé pour le journal Al-Ahram au Caire et est devenu plus tard directeur du Centre de Recherches Palestiniennes.

En 2000, le ministre israélien de l’éducation, Yossi Sarid, avait suggéré d’inclure certaines des poésies de Darwish dans le programme scolaire israélien au lycée.
Mais Ehud Barak, le premier ministre israélien s’y était opposé, disant qu’Israël n’était pas encore prêt pour présenter ses idées dans le système scolaire.
En 2001, il a remporté le prix Lannan pour la liberté culturelle.

Feuilles d’oliviers a été publié en 1964 alors que Darwish avait 22 ans. Depuis lors plus de 20 volumes de ses travaux poétiques ont été édités.

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