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Journée Internationale de la Femme : la souffrance des Femmes Palestiniennes continue
lundi 10 mars 2008 - PCHR

Cet événement est l’un des plus remarquables en tant que support aux problèmes des femmes et à leur combat pour l’égalité, et à l’obligation de leur accorder la pleine jouissance de leurs droits conformément aux standards et conventions internationaux.

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Après un bombardement israélien sur gaza - Photo : PCHR

Cette année, pour les femmes palestiniennes, le 08 mars survient dans un contexte où elles ont à faire face à une situation particulièrement dure et difficile suite aux violations des droits humains perpétrées par les Forces d’Occupations Israéliennes (IOF) contre les civils palestiniens, y compris les femmes. Ces derniers jours, les femmes palestiniennes ont eu leur part et ont payé le prix fort des actions de représailles de l’IOF contre les civils palestiniens et leurs biens.

La dernière forme de violence systématique utilisée par l’IOF a été la campagne militaire contre la ville de Jablaya au nord de la Bande de Gaza, qui a durée du 28 février au 4 mars 2008. Durant cette campagne militaire, 110 palestiniens, dont 27 enfants et 6 femmes agées de 19 à 60 ans, ont été tués par l’IOF.

Ces femmes ont été tuées par l’IOF la même journée, alors qu’elles étaient chez elles. Par exemple, Ghada ’Abdullah, 27 ans, a été tuée le 1° mars 2008 dans sa cuisine pendant qu’elle préparait le petit déjeuner pour ses enfants, un missile a percuté sa maison. Su’ad Rajab ’Atallah, 60 ans, et sa fille Ibtissam agée de 25 ans, et Rajaa’, 30 ans, ont été tuées par un avion de l’IOF qui a laché 3 missiles en même temps. Le nombre de femmes palestiniennes tuées par l’IOF depuis le début de l’année 2008 se monte à 13.

De plus, les femmes palestiniennes ont été impactées par la politique de punition collective et le siège imposé par l’IOF à l’encontre de la Bande de Gaza, en particulier depuis juin 2007. Dans ce contexte, l’IOF a intensifié les mesures d’étranglement économique et social contre la population civile palestinienne de la Bande de Gaza, y compris les femmes. La Bande de Gaza a été transformée en une vaste prison pour 1,5 millions de palestiniens, qui sont privés du droit à la liberté de mouvement y compris dans leurs besoins quotidiens les plus élémentaires.

De telles mesures ont eu des conséquences sur les conditions de vie des femmes palestiniennes. En particulier, les femmes malades, comme les autres patients, se voient interdire l’accés aux traitements médicaux en dehors de la Bande de Gaza. En plus des précédentes, 6 autres femmes sont décédées parce qu’elles furent bloquées ensemble, ainsi que d’autres civils, au poste frontalier international de Rafah, qui avait été fermé pour au moins 2 mois.

En outre, la souffrance des femmes palestiniennes a redoublé avec la violence pratiquée contre elle par la société elle même. Elles ont été l’objet à diverses formes de violence psychologiques, physiques et sexuelles. De surcroit, leur droit à la vie a été violé au travers de meurtres ayant pour cause « la protection de l’honneur de la famille ». C’est dans ce contexte que 14 femmes ont été tuées en 2007.

A cette occasion, le PCHR reitère son soutien absolu aux femmes palestiniennes confrontées à la violence des conditions que leur impose l’IOF, et :

1) Appelle la communauté internationale à intervenir immédiatement pour cesser les crimes et les violations de droits de l’homme perpétrés par l’IOF, responsable de tragiques conséquences sur le peuple palestinien, spécialement sur les femmes.

2) Appelle à lever le siège imposé à la Bande de Gaza qui représente une forme de punition collective contre la population civile palestinienne en violation des lois et droits humanitaires internationaux.

3) Appelle l’Autorité Nationale Palestinnienne à cesser la violence et l’usage abusif des armes

4) Appelle aux efforts conjoints de la société et des institutions pour assurer un effort sérieux en s’opposant à toute forme de violence contre les femmes.

8 mars 2008 - Palestinian Center for Human Rights - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.pchrgaza.ps/files/PressR...
Traduction de l’anglais : Brigitte Cope