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L’éducation est en crise dans Gaza
jeudi 31 janvier 2008 - Toni O’Loughlin - Unicef

Najwa Al Smairi, âgée de 11 ans, va à l’école juste à quelques mètre du périmètre fortement gardé de Gaza. Elle est l’une des élèves les plus brillantes dans sa classe mais elle a peur d’un échec à cause de la violence et de l’incertitude qui règnent autour de elle.

Récemment, Najwah a glissé du quatrième au cinquième rang dans sa classe, et cette studieus fillette de 11 ans est soucieuse. « Quand j’en ai parlé à ma s ?ur, elle m’a dit de ne pas m’inquiéter, cela il était normal, mais je suis encore inquiéte, » nous dit-elle.

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Etudiantes en médecine à l’université islamique de Gaza, lors d’une cérémonie de remise des diplômes

Les Palestiniens ont longtemps misé sur l’excellence dans l’éducation comme investissement pour le futur, faisant leur chemin dans les échelons supérieurs des gouvernements et des entreprises dans toute la région. A présent les tensions et les conflit politiques exacerbés ont des effets dévastateurs dans Gaza, où les enfants représentent plus de la moitié de la population.

Les diplômes de qualité inférieure sont devenus endémiques dans les écolesde Gaza. Selon la banque mondiale, 80 pour cent des étudiants ici échouent aux épreuves de mathématiques, et de façon étonnante 40 pour cent échouent aux épreuves d’Arabe, leur langue maternelle.

Faire face à un manque de salles de classe

Avec l’économie de Gaza totalement bloquée, les perspectives pour l’éducation sont un sujet d’inquiétude. À l’école de Najwah, les professeurs ne peuvent pas imprimer leurs cours parce que le papier est difficile à trouver.

« Nous devrons écrire le sujet d’examen sur le tableau noir, et cela prend du temps, » dit Ahmad Ismari, un professeur d’anglais.

Le manque de matériaux de construction impose que Najwah et les autres élèves féminines partagent les toilettes des garçons, parce que de secondes toilettes ne peuvent pas être construites.

Pour faire face au manque de salles de classe, beaucoup d’écoles organisent deux sessions plus courtes - une le matin et une l’après-midi. Par conséquent, environ 70 pour cent des élèves de Gaza perdent presque deux heures de cours par jour.

Effets préjudiciables sur l’éducation

Une enquête récente publiée par le « United Nations Relief and Works Agency », qui gère également des écoles au Liban et en Syrie, a mis en lumière les effets préjudiciables du conflit et de la pauvreté sur l’éducation dans Gaza.

Depuis le début du blocus israélien de Gaza en juillet, 70000 personnes environ ont perdu leur travail, faisant grimper le taux de chômage.

Le nombre de familles devenues dépendantes de l’aide alimentaire se situe autour de 80 pour cent, et les agences d’aide s’inquiètent du fait que ce nombre pourrait encore augmenter. Les budgets des ménages sont sous pression car le coût d’articles importés tels que la farine et le pain épuisent leurs revenus.

Quand Najwa va à l’école, son esprit est souvent distrait par la faim. « Parfois je sens que je ne peux pas lire et que je ne peux pas suivre le professeur, » dit-elle.

Le conflit avec l’armée israélienne et les désaccords internes entre Palestiniens entravent également la capacité d’apprendre des enfants de Gaza. La « crainte est dans chaque enfant, » dit M. Ismari. « Ils ne peuvent se concentrer. Ils sont réellement distraits. »

3 janvier 2008 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://right2edu.birzeit.edu/news/a...
[Traduction : Info-Palestine.net]