Fermer la page
www.info-palestine.net
Camp de Nahr al-Bared : l’histoire de Yousef Abu Radi
lundi 28 mai 2007 - IRIN

Yousef Abu Radi (12 ans) a été touché par un shrapnel quand un bus civil qui fuyait Nahr al-Bared (un des camps de réfugiés palestiniens dans le nord du Liban) s’est trouvé au milieu des tirs mercredi après-midi.

JPEG - 60.1 ko
Yousef Abu Radi (12 ans) a été touché par un shrapnel - Photo : Hugh Macleod/IRIN

Des douzaines de civils ont été tués en cinq jours de combats entre l’armée libanaise et le Fatah al-Islam, un groupe islamiste radical basé dans le camp. Au moins 50 soldats et militants ont également été tués.

Avec près de 40.000 civils vivant dans ce camp, la question se pose pour savoir si la réplique de l’armée libanaise aux militants est en contravention avec la loi humanitaire internationale.

« Nous avons appris mardi que nous pouvions partir ; alors, vers 16 heures, nous avons essayé de quitter le camp. Il y avait un bus qui pouvait nous prendre mais au début, le moteur ne démarrait pas (trois fois de suite) si je me souviens bien. Certaines personnes ont dit que c’était un signe de dieu et que nous n’étions pas supposés partir ».

« J’étais dans le bus avec ma mère, mon père et deux s ?urs ainsi qu’une autre famille. Nous n’étions qu’à 50 mètres du check-point de l’armée libanaise quand le bus a essuyé des tirs. Je me souviens d’avoir vu le chauffeur du bus mourir après avoir reçu des éclats d’obus dans la poitrine et à la tête. Puis j’ai vu que ma mère avait été touchée et qu’elle saignait ».

« Nous nous sommes tous mis à crier et j’ai essayé de protéger ma s ?ur des balles. J’avais mes bras autour d’elle. Puis j’ai senti une douleur dans mon dos et à l’estomac et j’ai réalisé que j’avais été touché ».

« Nous avons rampé hors du bus et je me rappelle des soldats libanais qui criaient en demandant si nous avions de l’argent ou de l’or qu’ils pouvaient nous prendre ».

« Une famille que nous connaissions nous ont porté moi, ma mère et mon père dans une Mercédès et nous a emmené à l’hôpital. Nous avons laissé mes s ?urs Jinan et Jana (qui a deux ans) avec des amis. Sur le chemin de l’hôpital, j’ai réalisé que ma mère était morte. Ma petite s ?ur ne le sait pas encore ».

24 mai 2007 - IRIN - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/Report.aspx...
Traduction : Ana Cléja