Soldats des troupes israéliennes d’occupation profitant des services gratuits mis à leur disposition par Orange durant les massacres commis par l’occupant l’été 2014 contre la population de Gaza

Le principal dirigeant de la société Orange, Stephane Richard, fait l’impossible pour calmer deux publics bien différents, après ses commentaires au Caire mercredi qui disaient que l’entreprise française de télécom se retirerait d’Israël.

Questionné à propos d’un rapport réalisé par des ONGs françaises sur Partner Communications, l’associé de l’opérateur Orange en Israël, et qui fait des affaires dans les colonies juives illégales en Cisjordanie, Richard a déclaré : « Notre intention est de nous retirer d’Israël… ce que je suis prêt à faire dès demain matin ».

Richard semble ne pas avoir été préparé aux retombées radioactives, le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahu hurlant contre ses commentaires et voyant l’initiative comme le résultat de la campagne mondiale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) menée par les militants pro-Palestiniens. Cette campagne s’est développée pour isoler l’Israël en poursuivant une stratégie de boycott semblable à celle suivie par la communauté internationale contre l’apartheid en Afrique du Sud.

« Je fais appel au gouvernement français pour renoncer publiquement aux remarques malheureuses et à l’action malheureuse d’une société qui est sous sa propriété partielle, » a éructé Netanyahu, se rapportant au fait que l’état français possède une partie d’Orange.

Il a ajouté que le mouvement faisait partie d’un « théâtre de l’absurde » où se retrouverait le gouvernement Israélien, victime de l’agression palestinienne sous la forme d’un boycotts visant à isoler l’Israël à cause de son occupation de la terre palestinienne.

La déclaration de Netanyahu a poussé Richard poussé Richard à réagir, et il a essayé de limiter les dégâts en Israël, prétendant ne pas connaître l’existence du mouvement de boycott (?).

« Ceci n’a rien à faire avec Israël. Nous aimons Israël (sic), nous sommes en Israël… Nous sommes un ami d’Israël, » a-t-il dit jeudi.

Cependant, il fait face maintenant à la pression des militants de la campagne BDS qui voient là l’opportunité de marquer un coup important.

Un mouvement pour le boycott de Mobinil, un fournisseur égyptien de téléphonie mobile appartenant presque à part entière à Orange, a été lancé il y a juste deux semaines, et BDS Egypte a promis de continuer sa campagne jusqu’au retrait complet d’Israël de l’opérateur français.

Ce qui est assuré, c’est que Orange et Richard ne pourront pas longtemps concilier l’inconciliable : la campagne BDS et l’apartheid israélien.

Sur le même thème :

 Comment Orange a collaboré au massacre dans Gaza - 11 avril 2015