Haneen Zoabi, élue palestinienne à la Knesset, a été victime d’un véritable harcèlement institutionnel, quand il ne s’agit pas de voies de faits sur la place publique

Il y a six choses à savoir sur ces élections anticipées.

1. Quand a lieu le vote ?

Le vote se déroulera le 17 mars. Les bureaux de vote ferment à 22h et les trois chaînes de télévision israéliennes principales publieront des sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote et suivront pas à pas le dépouillement.

2. Qui est en tête des sondages ?

Les estimations donnent un face à face entre le Likud, le parti de droite du Premier Ministre sortant Benjamin Netanyahu, et l’Union Sioniste, la coalition dite de centre gauche menée par Isaac Herzog et Tzipi Livni. Si un gouvernement de coalition doit être formé, il est plus probable que les partis les plus petites s’allieront avec le Likud.

3. Comment sera formé le gouvernement ?

Après le vote, le président israélien Reuven Rivlin consultera les chefs des principaux partis qui indiqueront quel est le candidat avec la plus forte possibilité de former un gouvernement de coalition (pas nécessairement le chef du parti qui emporte le plus de voix). Le premier ministre désigné par le président aura 42 jours pour former le nouveau gouvernement.

4. Que promet le premier ministre sortant Benjamin Netanyahu ?

Netanyahu a été premier ministre à trois reprises et ses mandats ont été caractérisés par une opposition forte aux négociations sur la question du nucléaire iranien et des plans pour la construction de nouvelles colonies dans les Territoires Palestiniens Occupés. En politique intérieure, Netanyahu a favorisé les privatisations, la rupture des monopoles et l’austérité budgétaire.

5. Que promet l’Union Sioniste ?

L’Union Sioniste a cessé d’insister sur un gel de la colonisation parce que les scrutins ont prouvé que c’est un sujet qui tenait à coeur aux électeurs dans la campagne électorale. Les adversaires de Netanyahu et le Likud se sont concentrés sur l’économie et sur les réformes, promettant une augmentation des dépenses publiques, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

6. Quelles sont les surprises possibles de cette élection ?

Les partis représentant la minorité arabo-israélienne se présentent ensemble pour la première fois et espèrent gagner 13 sièges. Si c’est le cas, ils formeraient alors la troisième force dans le pays.
Yesh Atid, le partie centriste fondée en 2012 par le présentateur de télévision Yair Lapid, peut obtenir 12 ou 13 sièges, moins que les 19 obtenus aux élections de 2013. Lapid sera toujours en position d’arbitre.
L’ancien ministre des communications Moshe Kahlon a formé un parti de centre-droit qui selon les scrutins pourrait obtenir 10 sièges et ainsi participer à un gouvernement de coalition avec les deux partis les plus importants, le Likud ou l’Union Sioniste.

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