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La vie et la mort dans le camp de réfugiés de Yarmouk
dimanche 29 juin 2014 - Laila Ben Allal - MEE
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Une femme qui porte son enfant dans le camp de réfugiés de Yarmouk. Des centaines de personnes ont trouvé la mort depuis le début du siège sur le camp (MEE/Laila Benallal)

« Nous voulons recouvrer notre liberté ; » « Nous voulons que ces crimes qui nous ciblent cessent ; » « Je n’ai pas vu mes parents depuis plus d’un an, et j’ignore où sont-ils ou s’ils sont encore en vie ; » « Nous vivons une seconde Nakba (catastrophe), nous nous déplaçons d’un endroit à un autre, et d’un camp à un autre ; » « Nous voulons sortir de cette cage. »

Ce sont là des exemples de récits déchirants sur la vie dans le camp de réfugiés de Yarmouk recueillis par la photographe Leila Ben Allal* durant sa visite sur les lieux avant le cessez-le-feu annoncé cette semaine.

Environ 18.000 Palestiniens ont été assiégés dans le camp depuis le mois de juillet dernier, où la famine a sévi et a emporté des centaines de vies.

Lundi dernier, on a annoncé que les combattants devaient se retirer du camp « dans les quelques heures » suivant une trêve conclue samedi après-midi et qui mettra un terme aux combats meurtriers.

Les voix du camp reflètent l’amertume et le ravage de ceux que Leila a rencontrés : « Je n’ai pas eu une goutte d’eau depuis des jours ; » « Ma femme a un cancer et je la voir mourir à petit feu faute de prise en charge médicale ; » « La semaine passée, j’ai vu comment mon voisin est mort parce qu’il n’a pas mangé pendant des semaines, tout comme beaucoup d’entre nous. Vous avez sûrement vu sa photo, elle a fait le tour des médias sociaux ; » « La faim ne doit pas être une arme utilisée contre nous. »

Consultez la galerie de photos en cliquant ici

Ces témoignages, ainsi que la galerie de photos sont fournis pas Leila qui s’était rendue dans le camp en compagnie d’un groupe de bénévoles originaires de différents pays européens. Ils ont témoigné par eux-mêmes de l’immense souffrance des habitants de Yarmouk et combien le soutien des deux ONG Européennes, Help Syria Through the Winter et Al Wafaa Campaign lui a été vital et capital.

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* Leila Ben Allal est née dans la banlieue de Chefchaouen, au Maroc. Elle a étudié la photographie à L’Académie Royale des Beaux Arts d’Anvers, Belgique. Avant d’entamer sa série de voyages à Damas (Syrie), Leila a travaillé pendant des années dans le domaine des ressources humaines au Luxembourg. Elle est également bénévole dans plusieurs organismes de charité pour les enfants, en Belgique et au Maroc.

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24 juin 2014 – Middle East Eye – Vous pouvez consulter cet article en anglais à :
http://www.middleeasteye.net/news/p...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha