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Massive grève de la faim lancée par les « détenus administratifs » palestiniens
samedi 26 avril 2014 - Addameer

Aujourd’hui, le motif de la grève de la faim remonte à mai 2012 lorsqu’un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire israélienne et les représentants des prisonniers, qui a mis fin à une massive grève de la faim impliquant environ 2000 prisonniers politiques. Dans le cadre de cet accord Israël a accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles. Cependant, depuis Israël n’a pas respecté l’accord et a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative en laissant aux détenus que le choix de lancer une nouvelle grève.

La grève se déroule en ce moment à Ofer, Megiddo et les prisons du Naqab et il est prévu d’intensifier la grève si les revendications des détenus ne sont pas atteintes. La revendication générale des grévistes de la faim est de mettre un terme à la pratique de la détention administrative. Les grévistes de la faim demandent spécifiquement que les extensions de détention administrative sont limitées à une extension seulement.

Depuis le 1er Mars 2014 Il y eu 183 Palestiniens détenus sans inculpation ni jugement en détention administrative, parmi eux 9 membres du Conseil Législatif Palestinien (CLP). Ce nombre n’a cessé d’augmenter au cours de l’année dernière. En 2014 seulement, Israël a eu recours à la détention administrative contre 142 détenus, y compris le renouvellement d’injonctions existantes et l’application de nouvelles injonctions.

L’avocat d’Addameer Samer Sama’an a visité aujourd’hui un certain nombre de détenus administratifs, y compris le député du CLP Yasser Mansour, à la prison du Naqab. Il a été confirmé que 55 détenus administratifs emprisonnés dans la prison du Naqab ont lancé une grève de la faim. Tous les détenus en grève ont été immédiatement isolés par l’administration pénitentiaire israélienne du reste de la population carcérale et sont actuellement détenus dans des tentes.

Comme indiqué auparavant les détenus administratifs sont emprisonnés sans inculpation ou procès. Ils sont détenus sur la base de « preuves absolument secrètes » et ni eux ni leurs avocats n’ont accès à ces preuves. Certains détenus ont passé plus de huit ans en prison, sans jamais savoir le des « preuves secrètes ». Alors que la détention administrative est légale en vertu du droit international, elle doit être utilisé dans des circonstances très spécifiques et au cas par cas. Ce n’est clairement pas le cas étant donné qu’Israël a eu recours à la détention administrative contre des dizaines de milliers de Palestiniens.

Dans un autre entretien M. Sama’an a rapporté que les prisonniers et les détenues à la prison du Naqab souhaitant rencontrer leurs avocats sont forcés à attendre de longues périodes dans de minuscules cellules dépourvues de toute aération. En conséquence, beaucoup choisissent de ne pas rencontrer leurs avocats en raison des procédures humiliantes que l’administration pénitentiaire israélienne leurs impose.

Addameer tient les autorités israéliennes pour seules responsables de la santé de tous les grévistes de la faim. Addameer demande également à toutes les parties prenantes à la quatrième Convention de Genève de faire pression sur Israël afin de libérer immédiatement tous les détenus administratifs et de cesser la pratique de la détention administrative.

En outre, Addameer appelle la société civile mondiale à se mobiliser sans délai pour soutenir les détenus grévistes et 5000 prisonniers politiques palestiniens actuellement détenus dans les prisons israéliennes.

24 avril 2014 - Addameer - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.addameer.org/etemplate.p...
Traduction : CCIPPP