Une source gouvernementale a déclaré ce mardi que la France était sur le point de rendre publiques une série de mesures pour interdire à ses citoyens de rejoindre la guerre civile syrienne, visant à empêcher de jeunes musulmans français de se radicaliser et de poser une menace pour leur propre pays.

Le ministère de l’Intérieur présentera quelques 20 mesures mercredi, y compris un plan pour arrêter les mineurs qui quittent la France sans le consentement des parents, une surveillance accrue des sites islamistes qui recrutent des combattants et un système pour encourager les parents à signaler les comportements suspects chez leurs enfants.

« La France prendra toutes les mesures pour dissuader, prévenir et punir ceux qui sont tentés de combattre là où ils n’ont aucune raison d’être », a déclaré Hollande aux journalistes mardi.

Avec des musulmans radicaux extérieur à la Syrie et se joignant aux rebelles dans la guerre contre le président Bachar al-Assad, les pays occidentaux commencent à se faire du souci sur les risques encourus dans les divers pays d’origine.

L’année dernière, la Grande-Bretagne a adopté une loi pour la rendre plus facile la confiscation du passeport de toute personne dont les activités « réelles ou présumées » sont jugées contraires à l’intérêt public.

La France estime le nombre de ses ressortissants, directement ou indirectement impliqués dans la guerre civile syrienne, à environ 700.

Ce week-end, quatre journalistes français qui revenaient de la Syrie après avoir été détenu en captivité par l’État islamique d’Al-Qaeda en Irak et en Syrie (ISIS ), ont dit que certains de leurs ravisseurs étaient de langue française.

La source gouvernementale a déclaré : « Ce sera un plan global pour lutter contre un phénomène qui est en forte progression.

« L’idée est de traiter le problème de quelqu’un qui est dans sa chambre à regarder des vidéos djihadistes, avant qu’il ne finisse par prendre le bus ... à la frontière turco-syrienne. »

En 2012, sept personnes ont été tuées par un citoyen français, Mohammed Merah, s’inspirant d’Al-Qaïda.