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Yussef Sami Shawamreh, 15 ans, tué de sang-froid par l’occupant
jeudi 27 mars 2014 - Al-Akhbar
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Les membres de la famille de Youssef Sami Shawamreh, âgé de 15 ans et abattu par les troupes israéliennes d’occupation, l’étreignent une dernière fois lors de ses funérailles dans le village de Deir al-Asal al-Tahta en Cisjordanie, le 19 mars 2014 - Photo : AFP/Hazem Bader

Après avoir enquêté sur la mort 19 mars, du jeune Youssef Sami Shawamreh, B’Tselem a déclaré qu’il n’avait trouvé aucun élément de preuve pour soutenir la version de l’armée selon quoi les troupes avaient ouvert le feu sur des jeunes qui « sabotaient » le mur d’apartheid en Cisjordanie.

B’Tselem a déclaré que la principale responsabilité de la mort de l’enfant reposait sur les commandants de l’armée qui ont approuvé l’utilisation de tirs directs sur ​​un site où il est connu que les villageois de Deir al-Asal al-Tahta vont ramasser des plantes sauvages sur leurs propres terres.

Une porte-parole de l’armée avait prétendu devant l’AFP que les soldats avaient repéré trois Palestiniens vandalisant le mur, disant qu’ils les avaient « avertis verbalement » avant de tirer des coups de semonce en l’air, puis à hauteur des jambes.

Mais la famille Shawamreh et les témoins disent que l’adolescent était à la recherche de gundelia, une plante de la famille des chardons utilisée dans la cuisine.

B’Tselem a déclaré que la fusillade s’est produite dans une zone où il y a une large brèche dans la barrière et où les familles vont régulièrement rechercher des plantes comestibles sur leur propre terres agricoles.

« Les deux jeunes survivants ... ont entendu trois ou quatre coups de feu alors qu’ils descendaient sur la route, et sans avertissement préalable », a déclaré le rapport.

Youssef Shawamreh, qui a été gravement blessé mais qui n’a pu être transporté par une ambulance que quelques 30 minutes plus tard, a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital israélien.

L’ONG a déclaré que ses conclusions étaient « très « différentes » de la version de l’armée.

« Les jeunes n’ont fait aucune tentative de vandalisme, ils ont traversé le mur par une brèche existant depuis longtemps, et les soldats n’ont pas appliqué la procédure de l’arrestation de suspects, tirant sur Shawamreh sans avertissement préalable, » dit le rapport.

Les troupes d’occupation dans le secteur étaient « parfaitement au courant » depuis deux ans que les Palestiniens franchissaient la barrière « pour chercher des gundelias sur leur propre terres agricoles, » dit B’Tselem.

Le rapport ajoute que l’utilisation de tirs directs a démontré « un manque cynique de préoccupation pour la vie d’un adolescent palestinien . »

Deux jours plus tôt, des soldats avaient kidnappé quatre adolescents dans le même endroit, les tabassant et leur confisquant des plantes qu’ils avaient cueillies.

« La décision de monter une embuscade armée à un point de la barrière connue pour être traversé par des jeunes, qui ne représentent aucun danger pour quiconque et qui vont récolter des plantes, est très discutable, » dit le rapport, notant que les commandants en faute restaient « extrêmement discrets ».

« La responsabilité première de ce meurtre appartient aux commandants qui ont envoyé des soldats faire une embuscade armée », a déclaré la responsable de B’Tselem, Jessica Montell, dans une déclaration qui exhortait la police militaire à examiner si les commandants devaient « assumer une responsabilité pénale personnelle » pour l’assassinat de Youssef Shawamreh.

26 mars 2014 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.eu