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Le parlement jordanien vote à la majorité l’expulsion de l’ambassadeur israélien
lundi 17 mars 2014 - Al-Quds, Anadolu Agency
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« Expulsion de l’ambassadeur israélien. » Pancarte tenue par le député Khalil ‘Atiyeh.

Le député Khalil ‘Atiyeh, membre du Comité Palestine, a déclaré à l’agence de presse Anadolu par téléphone que la Chambre des représentants de Jordanie a voté, aujourd’hui même durant la séance du matin présidée par ‘Atef Tarawneh, à la majorité la proposition du Comité Palestine d’expulser de la capitale jordanienne ‘Amman l’ambassadeur israélien. Ceci afin de protester contre le parlement israélien (la Knesset) qui « cherche à soustraire les domaines religieux hachémites de Jérusalem ainsi que les lieux saints musulmans et chrétiens de Palestine ».

‘Atiyeh a fait remarquer qu’il engageait ses collègues à maintenir la pression sur cette question à l’échelle du monde arabe et du monde entier. Il a dit : « nous engagerons une réflexion auprès de l’ensemble des unions parlementaires internationales et islamiques pour déjouer la position israélienne concernant les violations des enceintes sacrées commises par Israël ».

Le député Khalil ‘Atiyeh a expliqué que la décision n’était pas contraignante constitutionnellement pour le gouvernement jordanien et a souligné qu’il était nécessaire de maintenir la pression. Il a ajouté que « si le gouvernement ne répond pas à la volonté des députés, nous irons jusqu’à lui retirer notre confiance ».

Corrélativement, l’agence officielle gouvernementale d’informations n’a pas rapporté le nombre de députés qui ont voté en faveur de la résolution pendant la séance, ni le nombre de membres présents. Ces éléments, qui auraient permis d’attester les propos du député ‘Atiyeh, n’ont pas pu également être vérifiés par le reporter d’Anadolu.

Le président du Comité Palestine et député, Yahya Saoud, qui était alors présent au Parlement, a demandé l’expulsion de l’ambassadeur israélien d’ ‘Amman et le retrait de Tel-Aviv de son homologue jordanien.

La Knesset avait été convoquée pour discuter du vote sur l’imposition de la souveraineté israélienne sur les lieux saints musulmans, décision qui a suscité des réactions de colère en Jordanie tant dans les instances officielles que dans le peuple.

La Chambre des représentants de Jordanie a appelé mardi, dans une circulaire signée par 30 députés (sur un total de 150 députés incluant le président de la Chambre) à « arrêter les relations diplomatiques avec Israël pour empêcher dans un premier temps le préjudice de la mise sous tutelle des lieux saints de Jérusalem ».

On peut lire dans cette circulaire, rédigée par le député Khalil ‘Atiyeh, la revendication d’ « expulser l’ambassadeur israélien Daniel Nevo d’ ‘Amman et de rappeler son homologue jordanien de Tel-Aviv, Walid ‘Obeidat.

Les députés ont alors demandé pendant la séance qui s’est tenue mardi de rompre l’accord de paix jordano-israélien appelé « Arabah ».

Le député des affaires étrangères jordanien Nasser Jouda a déclaré la semaine dernière, lors de son intervention pendant la séance parlementaire, qu’ « aucun membre de la Knesset ni même 1000 membres de la Knesset ne pourraient changer la tutelle jordanienne sur les lieux saints.

Le département des biens religieux (awqaf) de Jérusalem est attaché au Ministère des biens religieux, des lieux saints et des affaires islamiques en Jordanie ; le Ministère est aussi l’intendant officiel de la Mosquée Al-Aqsa et des biens religieux de Jérusalem, selon le droit international qui tient aussi la Jordanie à d’autres responsabilités d’intendance locale sur les lieux saints avant leur occupation par Israël et en faveur de l’accord de paix jordano-israélien, signé en 1994, connu sous le nom d’« Accord de l’Arabah » ; la Jordanie a demandé en vertu de celui-ci le droit spécial pour elle-même de superviser les affaires religieuses de la ville.

Historiquement, les biens religieux de Jérusalem appartenaient au Ministère ottoman des biens religieux jusqu’à l’occupation britannique de la ville, le 9 décembre 1917, jusqu’à ce qu’il devienne le Conseil Suprême Musulman, fondé et organisé autour de nombreux notables de Jérusalem. Alors présidé par le mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini, ce conseil a parrainé la Mosquée al-Aqsa et d’autres lieux saints pendant la période du mandat britannique entre 1917 et 1948.

Après cela, c’est-à-dire depuis 1948 avec l’occupation israélienne de Jérusalem-Ouest, les biens religieux de Jérusalem ont été confiés aux soins du Ministère jordanien des biens religieux qui en a la charge encore aujourd’hui.

Le souverain ‘Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud ‘Abbas ont signé le 2 mars dernier un accord donnant le droit à la Jordanie de « tutelle » et de « défense de Jérusalem et des lieux saints en Palestine ».

26 février 2014 - al-Qods - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.alquds.co.uk/?p=137739
Traduction de l’arabe : Info-Palestine.eu - Doyle