L’université Ben Gourion, dans le Neguev, travaille sur les armements et fait partie du système de l’occupation

Les deux tiers des membres de l’ASA qui ont voté, ont choisi d ’« honorer l’appel de la société civile palestinienne pour le boycott des institutions universitaires israéliennes » en appui à la campagne mondiale de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) .

« Dans une élection qui a vu la participation de 1252 électeurs - le plus grand nombre de participants dans l’histoire de l’organisation - 66,05 % des électeurs ont approuvé la résolution tandis que 30,5 % des électeurs ont voté non et que 3,43% se sont abstenus , » dit la déclaration.

Le Conseil national de l’ASA avait annoncé le 4 décembre son soutien au boycott, appelant ses 5000 membres à soutenir la résolution. Le vote, qui a eu lieu en ligne, a pris fin dimanche soir.

La résolution, tout en étant largement symbolique puisque l’association ne décide pas de la politique des universités, est une victoire pour la campagne BDS lancée il y a huit ans afin de s’opposer aux politiques discriminatoires d’Israël envers les Palestiniens, à l’occupation et aux constructions coloniales illégales.

La campagne BDS encourage les entreprises internationales et d’autres organisations à refuser de traiter avec Israël. Elle vise à mettre fin à l’ occupation de la Palestine en adoptant une tactique empruntée au mouvement pour le boycott du régime d’apartheid en Afrique du Sud.

Les partisans de la résolution espèrent que le vote positif contribuera à attirer l’attention sur le sort des étudiants et des universitaires palestiniens dont la mobilité et l’accès aux établissements universitaires sont gravement perturbés par les points de contrôle israéliens, les raids et les arrestations arbitraires.

« La politique coloniale d’Israël a créé les conditions pour que les Palestiniens fassent une étroite comparaison avec la politique infligée à mon pays par le régime d’apartheid », a écrit Ashley Dawson, professeur new-yorkaise originaire d’Afrique du Sud et qui a voté en faveur de la résolution.

« Ces conditions empiètent directement sur la liberté académique, ainsi que les conditions de vie des intellectuels palestiniens, » dit-elle dans un communiqué sur le site Internet de l’ASA.