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Israël adopte de nouvelles mesures pour expulser les clandestins africains
mardi 26 novembre 2013 - Jeune Afrique/AFP
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Des migrants africains à la frontière entre l’Égypte et Israël, le 6 septembre 2012. Des migrants africains à la frontière entre l’Égypte et Israël, le 6 septembre 2012.
AFP




Selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, les nouvelles mesures migratoires, adoptée dimanche 24 novembre, prévoient des sanctions contre les employeurs et des mesures financières incitatives pour leur retour au pays, avec une prime au départ passant de 1 500 à 3 500 dollars.

En outre, le ministère de l’Intérieur a préparé un projet de loi autorisant la rétention des clandestins pendant un an sans jugement. Ce texte, qui doit être présenté lundi au Parlement, fait suite à une décision de la Cour suprême en septembre annulant un texte de 2012 qui permettait une rétention de trois ans. Selon le communiqué, une "installation fermée" est prévue pour les migrants arrivés clandestinement en Israël - où la construction d’une barrière de sécurité le long de la frontière sud est pratiquement achevée - et pour ceux qui se trouvent déjà dans le pays et "troublent l’ordre public".


"Maintenir le caractère juif et démocratique de l’État"

"Les nouvelles décisions comprennent des actions combinées destinées à encourager les migrants à retourner dans leur pays d’origine, à accroître la sécurité des habitants d’Israël et à réduire la présence d’immigrés dans les centres-villes", a ajouté le bureau du Premier ministre. Selon le plan, les unités chargées de contrôler les migrants africains seront renforcées par 550 nouveaux officiers afin de mieux lutter contre le travail au noir.

Dans le communiqué, Benjamin Netanyahu s’est dit "déterminé" à bloquer les arrivées de travailleurs clandestins et à expulser "les dizaines de milliers de migrants clandestins" déjà installés dans les villes israéliennes. "Ces mesures que nous avons approuvées à l’unanimité sont proportionnées et nécessaires pour maintenir le caractère juif et démocratique de l’État", a-t-il assuré.

Des organisations de défense des droits de l’homme estiment que la majorité des immigrés africains en Israël ne peuvent être expulsés parce que leur vie est menacée dans leur pays d’origine, le Soudan ou l’Érythrée. En 2012, Israël avait estimé le nombre de clandestins africains sur son sol à 60 000 et lancé une campagne de répression qui a abouti à l’expulsion de 3 920 d’entre eux.

25 novembre 2013 - Jeune Afrique