Beyrouth, décembre 2008 - Manifestation de la résistance libanaise contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza - Photo : AP/Mahmoud Tawil

Mais comme il s’est avéré, Meshaal a parlé seulement par l’intermédiaire d’une liaison vidéo à partir de la Turquie, où il était en visite pour différentes raisons. Le représentant du Hamas au Liban, Ali Baraka, a expliqué que c’était ce qui dès le début avait été prévu, et que le dirigeant palestinien n’avait jamais envisagé de parler en personne à la conférence de Beyrouth.

En réponse aux critiques selon quoi la situation de Jérusalem nécessitait aujourd’hui une comparution en personne du dirigeant palestinien, Baraka a répondu que la réunion n’était pas une conférence officielle, mais une série d’ateliers qui ont pour but de riposter à ce danger croissant sur les lieux saints de la ville occupée et sur ses habitants palestiniens.

Toutefois, les critiques suggèrent que Meshaal n’est pas encore prêt à faire une apparition publique dans un pays comme le Liban, où l’axe de la résistance (le Hezbollah , la Syrie et l’Iran) a une forte présence, car il souhaite éviter de contrarier ses nouveaux soutiens du Golfe, le Qatar et l’Arabie saoudite .

Les observateurs attentifs n’ont rien détecté dans le discours de Mechaald, qui aurait pu suggérer un changement radical dans la direction politique du mouvement à la suite de la crise syrienne. Exceptionnellement, Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah, n’a pas diffusé la séance d’ouverture de la conférence au cours de laquelle le dirigeant palestinien s’est exprimé, comme c’est pourtant habituellement le cas dans ce type d’événements.

Pour sa part, M. Mechaal a appelé à unir les rangs autour de la question de Jérusalem, soulignant la nécessité de mettre en place les capacités militaires nécessaires pouvant refaire de Jérusalem une ville arabe et musulmane. Il a conclu, en référence à la crise syrienne, en soulignant le « droit des peuples arabes et musulmans à lutter pour leur liberté, la démocratie et la dignité d’une manière pacifique, sans violence et sans sectarisme, et indépendamment de l’ingérence étrangère dans nos pays. »