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Lettre de Netanyahu sur les négociations
dimanche 28 juillet 2013 - Pr Mazin Qumsiyeh - Popular Resistance

« De temps en temps, les premiers ministres sont appelés à prendre des décisions qui vont contre l’opinion publique – quand le problème est important pour le pays. Pour prendre les décisions qui seront soutenues par l’opinion, pas besoin de premiers ministres. A l’heure actuelle, il me semble très important pour l’État d’Israël d’entrer dans un processus diplomatique. Ceci est important, tant pour utiliser toutes les chances de mettre fin au conflit avec les Palestiniens, que pour mettre Israël en position dans la réalité complexe internationale qui nous entoure. Les changements majeurs dans notre région, en Égypte, Syrie et en Iran, ne font pas que poser des défis à l’État d’Israël, ils créent aussi des opportunités considérables pour nous. Pour ces raisons, je crois qu’il est important pour l’État d’Israël d’entrer dans un processus diplomatique qui se poursuivra pendant au moins neuf mois – afin de vérifier s’il est possible d’arriver à un accord avec les Palestiniens durant ce délai. Mais en dépit de toute l’importance que j’attribue au processus diplomatique, je n’étais pas prêt à accepter les exigences des Palestiniens de retraits et de gel (des constructions) comme conditions préalables au début des négociations. Pas davantage prêt à accepter leur exigence de libérer les prisonniers palestiniens avant le début des négociations. J’ai accepté de libérer 104 Palestiniens par étapes une fois les négociations lancées et en allant de pair avec l’évolution de leurs progrès.  »

C’est ce même Netanyahu qui expliquait aussi (alors qu’il croyait parler hors caméra) comment il envisageait l’application du très petit retrait demandé par les accords d’Oslo.

Lire aussi :

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Bien sûr, le Président Abu Mazen dont le mandat dans sa fonction a expiré depuis longtemps, n’est pas enclin à répondre à cette lettre pour nous expliquer pourquoi il nous a menti (qu’il n’y aurait aucun retour aux négociations sans un gel de la colonisation). Il ne nous expliquera pas pourquoi il ne veut pas de véritables élections aux Conseil national de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). Il ne nous expliquera pas davantage pourquoi il a placé sa position et celle de son grand entourage avant les intérêts des 7 millions de réfugiés palestiniens et le sacrifice de 70 000 martyrs. Mais lui et ses médias sont aujourd’hui occupés à prendre parti en Égypte et en Syrie, répétant les mêmes erreurs des dirigeants du Hamas (avec les Frères musulmans, alors que certains dirigeants du Hamas refusaient de les faire et voulaient rester proches de la Syrie et de l’Iran). L’incapacité de ces dirigeants du Fatah et du Hamas à vraiment comprendre le paysage géopolitique est stupéfiante.

En revanche, ci-dessous on voit Yasser Arafat visitant l’Iran quelques jours après la révolution de 1979, louant la révolution iranienne, avant de décider d’approuver les régimes qu’il appelait autrefois des collaborateurs (Arabie saoudite, etc.)

plus clair en arabe :

28 juillet 2013 - Popular Resistance - traduction : Info-Palestine