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Mohammed Assaf dédie son succès au peuple de Palestine
dimanche 23 juin 2013 - D’après al-Jazeera
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Photo : al-Jazeera

Un chanteur populaire d’un camp de réfugiés dans la bande de Gaza est devenu le premier Palestinien à gagner le prix de l’Idole Arabe, dans un concours qui a captivé des millions de téléspectateurs.

Mohammed Assaf, âgé de 22 ans, a battu le finaliste égyptien Ahmed Jamal et la finaliste syrienne, Farah Youssef, ce samedi lors de la compétition de chant diffusée par le groupe MBC (propriété de capitaux saoudiens).

Les téléspectateurs de toute la région ont voté pour leurs candidats favoris.

Peu de temps après avoir remporté le prix, le jeune chanteur a salué le peuple de Palestine, « qui souffre sous l’occupation depuis des décennies ».

Immédiatement après sa victoire, Assaf a été nommé ambassadeur de la jeunesse pour l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens de l’ONU, et il a été nommé ambassadeur de bonne volonté par Mahmoud Abbas qui lui aurait fourni un passeport diplomatique.

À travers la bande de Gaza, un territoire déshérité et sous blocus israélien, les gens s’étaient rassemblés autour des écrans de télévision chez eux, dans les échoppes et dans les cafés du bord de mer pour regarder Assaf concourir pour la dernière fois.

La Banque de Palestine s’était mise de la partie dans une campagne pour le faire gagner, promettant de faire envoyer 350 000 votes par texto - chacun coûtant 40 centimes - pour Assaf.

L’image de Mohammed était sur les panneaux d’affichage aux principaux carrefours de Gaza et de la Cisjordanie.

Certains cafés de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, proposaient d’envoyer par message un vote pour chaque tasse de café commandée.

Possible support de la résistance palestinienne

A la veille de la finale, quand Assaf a chanté en hommage au nationalisme palestinien, « Brandissez le keffieh », des pétards ont éclaté à Gaza et les spectateurs ont dansé la Dabka, la danse traditionnelle.

Le chanteur, avec un sourire lumineux et une voix émouvante, remet la Palestine en avant, a déclaré Ahmed Abu Ali, un enseignant âgé de 38 ans, en regardant la compétition dans un hôtel de la ville de Gaza.

« Ce jeune homme ... exprime les sentiments de chacun d’entre nous, il exprime notre souffrance, notre douleur, mais aussi notre amour de la vie », a déclaré Abou Ali.

L’émission était diffusée à partir de la capitale du Liban, Beyrouth, et ​​en est maintenant à sa deuxième saison. Le concours de cette année a commencé en mars avec 27 participants.

Assaf, qui est né de parents palestiniens en Libye et a grandi dans le camp de réfugiés de Khan Younis à Gaza, a failli ne pas pouvoir concourir.

Il dit avoir dû plaider auprès du Hamas pour pouvoir quitter la bande de Gaza, puis soudoyer les gardes-frontières égyptiens pour entrer en Égypte et faire ensuite route vers le Liban.

Un autre concurrent palestinien a renoncé à son tour lors de la phase d’audition, parce qu’il estimait qu’Assaf avait une meilleure chance de gagner.

Le Hamas semblait d’abord critique à propos de la fièvre concernant ce concours et qui balayait Gaza, un porte-parole déclarant le mois dernier que le nom et le thème du spectacle étaient blasphématoires.

Cependant, le Hamas est connu pour ne pas aller contre l’opinion publique.

Dans un signe de changement, un député du Hamas à Gaza, Yehiyeh Moussa, a salué cette semaine Assaf comme « ambassadeur de l’art palestinien ».

Lire également :

- « L’idole arabe » réussit à faire l’unanimité - 15 juin 2013

22 juin 2013 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.com/news/middl...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib