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Obama : le singe du joueur d’orgue de Barbarie juif
lundi 25 mars 2013 - Khalid Amayreh - CPI
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N’y avait-il aucun conseiller d’Obama pour l’informer qu’un État juif n’est qu’un euphémisme pour dire qu’on transforme Israël au moyen d’une épuration ethnique en une entité juive talmudique, libérée des chrétiens, musulmans et de tous ceux qui n’ont pas adopté la religion juive ?



En effet, durant sa visite de 3 jours, dont la part du lion fut consacrée à couvrir d’éloges l’entité raciste sioniste, le Président américain a surtout ressorti les mêmes vieux mensonges, demi-vérités et platitudes qu’il nous faut entendre jusqu’à la nausée avec chaque Président américain depuis Truman.

Obama a mis en valeur ses capacités sionistes en louant « l’énergie persistante d’Israël ». Mais il a fait totalement abstraction du fait que chaque colonie, kibboutz ou mochav juifs s’est monté par-dessus un village ou un hameau arabe vidé de sa population.

Ses louanges démesurées pour les plus grands voleurs de l’histoire sont plus qu’une erreur de morale ; elles sont un péché qu’on ne peut lui pardonner, à la limite du crime.

Le fait qu’Obaba ait autorisé la machine de propagande israélienne à utiliser chaque instant de sa visite pour promouvoir et faire avancer le récit sioniste fallacieux met en évidence, de sa part, un manque étonnant de droiture et d’honnêteté morale.

Il aurait dû souligner qu’Israël était l’accomplissement de la violence et du terrorisme, et que si Israël a triomphé, ce n’est pas en raison de son excellence morale, d’une quête humaine et de valeurs religieuses, mais parce qu’il excelle dans l’utilisation d’un terrorisme et d’une violence organisés contre un peuple sans moyens de défense, les Palestiniens. Inutile de dire que ceci n’est possible que grâce à un soutien américain illimité et sans restriction en faveur du projet sioniste maléfique en Palestine.

Mais nul ne peut donner ce qu’il n’a pas, et Obama, comme la plupart ou l’intégralité de ses prédécesseurs à la Maison-Blanche, semble totalement dépourvu des qualités morales fondamentales qu’il faut pour être qualifié de véritable dirigeant et homme d’État.

L’homme s’est simplement révélé n’être qu’un animal politique de plus, un politicien insignifiant avec une vision désespérément nombriliste, et peu ou pas d’inclination morale.

Obama a bien parlé des colonies cancéreuses juives en Cisjordanie et à Jérusalem, mais comme si elles n’étaient qu’une gêne mineure à la paix alors qu’en fait, ces colonies omniprésentes tuent de façon ultime tout espoir qui pourrait survivre pour un semblant de paix digne entre juifs et musulmans en Palestine occupée.

Des envolées verbales

Pour contrebalancer, ou peut-être pour brouiller son engouement pour le sionisme, Obama s’est livré à quelques envolées verbales futiles sur la paix. Il a mis en garde Israël qui doit autoriser l’établissement d’un État palestinien viable et territorialement contigu, en évoquant les réalités démographiques « défavorables  » à l’ouest du Jourdain.

Cependant, son « engagement absolu pour la suprématie militaire israélienne », répété et réaffirmé, a été interprété en Israël comme un feu vert sans équivoque pour faire fi de sa mise en garde, étant donné qu’Israël ne reçoit que des carottes, toujours plus de carottes, mais jamais de bâtons, qu’il écoute ou non les mises en garde ou demandes des Américains.

Effectivement. Pendant de nombreuses décennies, les Administrations US successives ont exhorté Israël à parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens et à s’abstenir d’étendre les colonies dans les territoires palestiniens occupés.

Cependant, les mêmes Administrations faisaient savoir à Israël que, qu’il fasse la paix ou non, l’État sioniste continuerait de bénéficier de leur soutien et appui sans faille. Autrement dit, Israël a appris à ne pas prendre au sérieux les mises en garde et les demandes de l’Amérique, et que, pour Israël, défier les États-Unis ne comportait aucun risque ni ramifications négatives.

Obama a provoqué les Palestiniens, les Arabes et les musulmans en les exhortant à reconnaître Israël en tant qu’État juif. Malheureusement, Obama, tout comme les Administrations américaines précédentes, semble avoir avalé l’hameçon juif, avec la ligne et tous les plombs.

Il est vraiment difficile d’imaginer qu’un Président qui dispose d’une montagne d’informations sur ce que signifie réellement un « État juif », dans son vrai sens du point de vue israélien, puisse évoquer avec cette nonchalance ce mantra diabolique.

N’y avait-il aucun conseiller d’Obama pour l’informer qu’un État juif n’est qu’un euphémisme pour dire qu’on transforme Israël au moyen d’une épuration ethnique en une entité juive talmudique, libérée des chrétiens, musulmans et de tous ceux qui n’ont pas adopté la religion juive ?

Autrement dit, nous parlons d’un État juif néo-nazi d’une race supérieure ou d’un Peuple élu, pour le Peuple élu et par le Peuple élu.

Je ne fais là aucune déclaration erronée ni ne me livre à aucune accusation dénuée de fondement. Même Tzipi Livni, considérée comme une colombe de la paix par bien des médias occidentaux, même elle croit dans l’épuration ethnique ultime des citoyens palestiniens d’Israël.

N’a-t-elle pas dit à maintes reprises que si les citoyens palestiniens d’Israël voulaient des droits nationaux, notamment des droits humains et culturels, il leur fallait partir et aller dans le « futur État palestinien » ? Si ce n’est pas là une épuration ethnique, alors qu’est-ce que c’est ?

Obama s’est exprimé avec une formule générale qui donne à Israël la sécurité qu’il lui faut et aux Palestiniens la dignité qu’ils méritent. Bon, mais les Palestiniens, le peuple le plus harcelé et le plus constamment agressé sous le soleil, n’ont-ils pas besoin de sécurité ? La dignité à elle seule n’est pas une garantie contre le terrorisme et la criminalité juifs. Après tout, les enfants, les écoliers et les étudiants, les villageois, les travailleurs palestiniens tout comme les simples Palestiniennes sont assassinés tous les jours par les soldats terroristes de la seule vraie démocratie au Moyen-Orient.

Par ailleurs, Israël est une superpuissance régionale. Il dispose d’un arsenal nucléaire énorme de centaines d’armes nucléaires et de leurs vecteurs. Et en plus de cela, il fait marcher l’Amérique, son président, son Congrès et ses médias, au doigt et à l’œil. Alors, qui a réellement besoin de sécurité et de garanties de sécurité, Israël ou les Palestiniens ?

Autre point. Obama a dit qu’il ne fallait pas s’attendre à ce qu’Israël négocie avec ceux qui se consacrent à sa destruction, une allusion au mouvement de libération islamique, Hamas.

Eh bien, pour commencer, le Hamas ne salive pas sur des négociations avec Israël. Le Hamas ne reconnaîtra pas le vol le plus grand dans l’histoire pour pouvoir être invité à la Maison-Blanche ou qualifié de modéré. Pour le Hamas et le reste de la population musulmane, Israël est et restera toujours un voleur criminel. Le Hamas ne combat pas Israël parce qu’Israël est juif, le Hamas combat Israël parce qu’Israël est l’assassin et le fossoyeur du peuple palestinien, et je ne parle pas par métaphores.

D’ailleurs, on peut se demander pourquoi Obama et les autres dirigeants occidentaux font comme s’ils ne voyaient pas les partis israéliens franchement fascistes qui se consacrent à la destruction du peuple palestinien ? Certains de ces partis sont membres du gouvernement israélien, comme le parti Bayt Hayehudi (Foyer juif).

Pour conclure, une véritable paix est faite par des grands hommes qui n’attachent pas d’attention aux mesquines considérations politiques ; des hommes qui ont les yeux fixés sur la justice, des hommes qui ne recherchent pas la complaisance au dépens de la vérité.

Malheureusement, il semble que Barack Obama ne soit pas de ces hommes.

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22 mars 2013 - Centre palestinien d’informations - traduction : Info-Palestine/JPP