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De façon criminelle, Israël transfère 60 % des enfants palestiniens emprisonnés
samedi 9 mars 2013 - DCI-Palestine
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Photo PCHR




Au total, ce sont 223 enfants palestiniens qui ont été arrêtés et emprisonnés par le système judiciaire militaire israélien en janvier, soit une augmentation de 14 % par rapport à décembre 2012, selon les données obtenues par DCI-Palestine auprès du Service pénitentiaire d’Israël. Le nombre d’enfants enfermés dans les centres de détention en Israël en janvier a augmenté de façon significative : 132 enfants palestiniens détenus ont été transférés hors du territoire palestinien occupé, une augmentation de 33 % par rapport à décembre 2012.

«  Il est prouvé de façon indiscutable que le transfert forcé illégal des enfants palestiniens vers les prisons à l’intérieur d’Israël est systématique au sein du système judiciaire militaire israélien », déclare Ayed Abu Eqtaish, directeur du Programme de responsabilisation à DCI-Palestine. « Ces transferts sont potentiellement dangereux car il est certain pratiquement qu’ils n’auront que peu, ou pas, de contacts avec des membres de leurs familles ».

Les enfants détenus et emprisonnés dans les centres en Israël ne reçoivent qu’un nombre limité de visites de leurs familles, voire pas du tout, en raison des restrictions à la liberté des déplacements en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, de même que des difficultés et du temps nécessaire pour obtenir l’autorisation de visiter un enfant en prison.

Les preuves recueillies par DCI-Palestine montrent que les enfants palestiniens arrêtés en Cisjordanie continuent d’être transférés dans des prisons à l’intérieur d’Israël en violation de la Quatrième Convention de Genève. DCI-Palestine informe régulièrement sur des cas de mauvais traitements durant les arrestations, les interrogatoires et la détention qui précède le procès des enfants palestiniens détenus ; la plupart se produisent dans les 48 heures après l’arrestation et avant la première comparution de l’enfant devant le juge du tribunal militaire.

Adoptée après la Deuxième Guerre mondiale, la Quatrième Convention de Genève établit des règles et des normes spécifiques au traitement des civils dans un conflit armé, notamment durant une occupation. La Cour internationale de Justice a réaffirmé l’applicabilité de la Quatrième Convention de Genève au territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

Dans son article 76, elle interdit spécifiquement le transfert des individus hors du territoire occupé, stipulant « les personnes protégées inculpées seront détenues dans le pays occupé et si elles sont condamnées, elles devront y purger leur peine  ». Et selon son article 147, les transferts illégaux sont considérés comme des infractions graves à la Convention.

Depuis 1967, il est estimé à plus de 730 000 le nombre de Palestiniens, hommes, femmes et enfants, à avoir été poursuivis devant les tribunaux militaires israéliens et emprisonnés, selon le professeur John Dugard, ancien rapporteur spécial des Nations-Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.



Voir aussi :

- Selon l’ONU, les enfants palestiniens arrêtés par Israël sont victimes de menaces, de maltraitance et d’abus - Russia Today
- L’UNICEF propose de renforcer la protection des enfants détenus par l’armée israélienne - ONU

Ramallah, le 28 février 2013 - DCI-Palestine - traduction : Info-Palestine.eu