Le responsable de l’Autorité palestinienne de l’Eau, Shaddad Attili, tient l’occupant israélien pour responsable de la crise de l’eau en raison de son mépris des conventions d’Oslo et de son refus de fournir aux territoires palestiniens les quantités d’eau sur lesquelles les deux côtés se sont pourtant mis d’accord et qui permettent le forage de puits et la réalisation de projets d’approvisionnement en eau.
Attili indique à Quds Press que l’occupation contrôle environ 90 % des ressources aquifères de la Cisjordanie, seuls les 10 % restant sont distribués aux Palestiniens. Les autorités de l’occupation refusent de monter des canaux adducteurs pour l’eau dans les Zones classées « C », dont Israël a le contrôle total en vertu des accords d’Oslo.
Attili critique aussi les organismes locaux d’un certain nombre de municipalités palestiniennes, les tenant responsables pour partie dans la crise de l’eau en raison de leur mauvaise gestion dans la distribution et le transport de l’eau, en l’absence de tableaux permettant d’identifier l’arrivée de l’eau dans certains secteurs, et aussi du manque d’amélioration et de maintenance des réseaux de distribution de l’eau, ce qui double la quantité d’eau perdue.
Le responsable palestinien souligne que « l’eau est disponible en plus grande quantité que l’année dernière et qu’il n’y aura pas de crise cette année, spécialement après la planification d’un certain nombre de projets visant à maîtriser la crise de l’eau, avec le forage de quatre nouveaux puits dans le sud, outre un grand projet pour réduire le gaspillage de l’eau ». Il note aussi que « la quantité d’eau que possèdent les citoyens dans leurs puits privés, excède la quantité d’eau propriété du gouvernement. »
Pour Abdul Hadi Hantas, expert en affaires coloniales, l’occupation contrôle 84 % de la quantité d’eau en Cisjordanie grâce à la confiscation de ses trois bassins aquifères et à l’interdiction aux Palestiniens de les exploiter.
Il déclare aussi à Quds Press que les autorités de l’occupation transfèrent 52 % de l’eau de Cisjordanie vers la Palestine occupée en 1948 (ce qui devenait alors Israël - ndt) et un tiers vers les colonies, ne laissant à la Cisjordanie elle-même que les 16 % d’eau restant.
L’expert palestinien révèle que l’occupation empêche même les Palestiniens d’exploiter la majeure partie des 532 sources aquifères de Cisjordanie : il en a démoli la plus grande partie et il empêche en plus les Palestiniens de creuser des puits et de construire des barrages pour récupérer et utiliser l’eau de pluie.
Ramallah, le 20 juin 2012 - Centre palestinien d’informations - Traduction : Info-Palestine.net