Manifestation d’immigrés Africains en Israël. Les institutions sionistes construisent des camps de concentration et votent des lois pour emprisonner et déporter en masse ceux qui ont comme principal tort de ne pas être de la race "élue", qui comme par hasard est "blanche"

La version modifiée d’une loi de 1954, intitulée « Prévention de l’infiltration », rendra les demandeurs d’asile passibles d’un emprisonnement sans procès ou de déportation.

La prison pour ceux qui aident les persécutés

Toute personne surprise à aider les migrants pourrait également faire face à une peine de prison allant de cinq à 15 ans, a rapporté Haaretz.

Les migrants en Israël seront également plus susceptibles d’être emprisonnés pour des infractions mineures telles que des larcins ou des graffitis.

Le centre de détention de Saharonim dans le sud d’Israë, est généralement le premier port d’escale pour les migrants capturés alors qu’ils entraient en Israël depuis l’Égypte. Le centre de détention est en cours d’agrandissement pour passer d’une capacité de 2000 à 5400 personnes.

Le groupe israélien de défense des droits de l’Homme, Hotline for Migrant Workers a dénoncé la nouvelle loi, disant que l’État d’Israël a pour projet « l’emprisonnement de milliers de personnes, femmes et enfants » au lieu d’accorder le statut de réfugiés à ceux qui sont admissibles.

La nouvelle loi n’est ni « humaine, ni efficace », a indiqué le groupe.

L’immigration en Israël est une question très polémique dans un pays qui cherche à maintenir une majorité [pureté ?] juive.

Plus de camps

Le ministre israélien de l’Intérieur, Eli Yishai a déclaré jeudi que « plus de prisons et de camps de détention pour les migrants » représentaient la solution à ce problème, a rapporté le journal Maariv.

Israël doit « préparer plus de bases militaires où l’on peut tous les mettre en prison sans exception », a-t-il ajouté, disant qu’avec les Palestiniens, les migrants menaçaient le rêve [délire ?] sioniste.

Fuyant la pauvreté, les combats et les régimes autoritaires, quelques 60 000 Africains sont entrés ces dernières années en Israël par la frontière du désert, relativement poreuse, avec l’Égypte.

La justice israélienne donne son accord à la déportation en masse des immigrés originaires du Soudan

Un tribunal israélien a confirmé jeudi l’expulsion prévue de Sud-Soudanais accusés d’être entrés illégalement en Israël, alors que les promesses du gouvernement de prendre de plus larges mesures de répression contre les migrants africains sont contestées.

Rejetant une pétition signée par les groupes de défense des droits de l’homme qui avaient retardé l’ordre de déportation lancé le 1e avril par le ministère de l’Intérieur, le tribunal du district de Jérusalem a jugé que l’Etat n’était pas obligé de prolonger l’asile de facto de 1500 migrants en provenance du Sud-Soudan.

Les requérants n’avaient pas prouvé que les personnes expulsées seraient « confrontées à un risque pour leur vie ou exposées à de graves dommages », a déclaré le tribunal, se prononçant en faveur des évaluations faites par des diplomates israéliens au Sud-Soudan, pays qui a déclaré son indépendance l’année dernière après des décennies de combat contre le Soudan du nord, son voisin.

La majeure partie des 60 000 Africains qui sont entrés en Israël par sa frontière avec l’Égypte sont originaires du Soudan et de l’Érythrée, pays ravagés par la guerre.

Le gouvernement d’extrême-droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu voit dans les migrants une grande menace économique et démographique pour la population de 7,8 millions d’habitants en Israël.

Mais alors qu’Israël affirme que la grande majorité des migrants viennent illégalement chercher du travail, les organisations humanitaires soutiennent qu’un grand nombre de ces ressortissants africains devraient être considérés comme des réfugiés avec un droit d’asile. [...]

Alors que l’affaire était entendue devant le tribunal de Jérusalem, le ministre de l’Intérieur Eli Yishai a déclaré qu’il avait ordonné aux inspecteurs de l’immigration de commencer à emprisonner [faire des rafles ?] les ressortissants du Soudan du Sud et à préparer leur expulsion.

Une porte-parole du ministère, Sabine Haddad, a déclaré jeudi qu’il n’y avait pas eu encore de rafles, mais que les 1500 migrants seraient désormais « préparés » pour la déportation « dans un proche avenir. » [...]

Radio Israël a cité Yishai, qui est à la direction d’un parti dirigé par des rabbins dans la coalition de Netanyahou, déclarant qu’il espérait que la décision de jeudi serait « la première d’une série de mesures qui permettraient la déportation de tous les citoyens de l’Érythrée et du nord du Soudan. »

Mais un officiel israélien a estimé que le gouvernement « n’était pas en mesure d’expulser tous ces gens. L’Érythrée et le Soudan sont des situations complètement différentes. »

Des incendiaires israéliens ont mis le feu lundi à un logement de migrants érythréens, peignant sur les murs des slogans comme « sortez du quartier » dans une des dernières flambées de violence contre les immigrés.

La violence urbaine contre les migrants a fait un bond ces derniers mois, avec un déchaînement de violence particulier dans un quartier à faibles revenus de Tel-Avi, où vivent de nombreux migrants en provenance d’Érythrée, du Soudan et du Sud-Soudan.

Le 23 mai, une foule de manifestants a attaqué les habitants africains, vandalisant des magasins appartenant à la communauté immigrée et pillant d’autres propriétés commerciales.

Des poubelles ont été incendiées et une foule a attaqué un automobiliste africain qui passait à proximité, brisant les vitres de sa voiture. La radio de l’armée a comparé ces attaques aux pogroms contre les Juifs dans l’Europe du 19ème siècle.

Lire également :

 Israël : racisme grandissant à l’égard des immigrés africains - 4 juin 2012
 Pogrom anti-africain à Tel Aviv - 25 mai 2012
 La bunkérisation d’Israël en voie d’achèvement, sur fond de nettoyage ethnique permanent - 25 janvier 2012
 Les enfants « interdits » d’Israël - 23 juillet 2010
 Netanyahu : les immigrés clandestins africains sont une menace pour le caractère juif d’Israël - 22 juillet 2010
 Un racisme alarmant en Israël - 17 avril 2010