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Nous reviendrons un jour
jeudi 29 mars 2007 - Convergence des Causes

Pas besoin de consulter la somme métaphysique d’Ibn Arabi (plus de 800 ouvrages) plagié médiocrement par Heidegger et copié en troisième main par le piètre existentialisme sartrien pour reconnaître qu’existence et essence sont confondues dans le cas de l’entité sioniste qui a émergé
en 1948 sur les décombres de la patrie palestinienne. Usurpation, propagande et guerre perpétuelle la définissent.

1948 avec la Naqba, les massacres des villageois, la destruction des centaines villages et l’exode de 950 000 Palestiniens a transformé le peuple palestinien en peuple de réfugiés. Il y avait plus de 4 millions de réfugiés fin 2003 au Moyen-Orient (Liban, Jordanie, Syrie, bande de
Gaza, Cisjordanie) recensés par l’UNRWA qui n’immatricule que les personnes dont la résidence "habituelle" était la Palestine deux ans avant le conflit de 1948 et qui en ont perdu foyer et moyen de subsistance en étant capables de le prouver.

La diaspora européenne, américaine du Nord et du Sud et celle des autres pays du globe n’est pas incluse dans ce chiffre pas plus que les personnes déplacées à l’intérieur des frontières de ce qui est désigné
comme l’Etat d’Israël sous les exactions des milices sionistes ni celles qui furent contraintes à l’exil depuis par le fait de la guerre (1967, 1973) ou par nécessité économique depuis le quadrillage militaire des Territoires qui empêche toute vie sociale et économique.

Le droit au retour implique la reconnaissance de ce fait historique qu’aucune propagande si puissante fût-elle ne peut dissimuler.

La résolution 194 de l’Assemblé générale de l’ONU du 11 décembre 1948 "Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de
compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce
dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables".

Ce droit est inaliénable, incontournable si l’on veut considérer une solution au problème de la colonisation de la Palestine.

Aucun représentant palestinien ne peut se résoudre à le remettre en cause sinon à consentir à perdre toute légitimité. Arafat lui-même n’a pu l’intégrer dans le paquet de concessions offertes sans contrepartie
aux sionistes entre l’abdication du Conseil Législatif Palestinien 1988 qui a fait admettre une solution à deux États en lieu et place d’un État unique démocratique et laïc et les interminables "fausses négociations" d’Oslo qui ont abouti à l’intégration d’Israël au marché
européen, à l’assassinat de Arafat et au renforcement d’une occupation militaire et policière du peu de la Cisjordanie qui n’a pas été officiellement annexée par retouches successives de colonies et de Mur
de l’annexion..

L’initiative de paix séoudienne de février 2002, écartée au profit d’un
plan du Quartet et d’une feuille de route qui s’est avérée être une
impasse, est remise au goût du jour ce mois dernier avec le récent
soutien du monarque pétrolier à la réconciliation entre Fatah et Hamas
et la formation de ce nouveau gouvernement d’union nationale.
Une intense initiative diplomatique de la part de l’État
militaro-ethnique va être déployée par les sionistes pour le dénoncer.
Il propose pourtant une normalisation des relations israélo-arabes en
échange de la création d’un État Palestinien dans les frontières de
1967, 22% de la Palestine historique et non les 43,57% proposés dans la
résolution de partage de 1947.
Non.
L’État sioniste qui infléchit et détourne la politique étrangère
étasunienne à son profit vers plus de guerre préventive et de crimes
contre l’humanité se retrouve en danger mortel de paix.
De façon extensive, nous allons entendre dénigrer ce plan de paix sous
prétexte qu’il se réclame du Droit opposable à tous, même au Peuple
auto-proclamé comme élu de Dieu et qu’il va falloir régler humainement
et selon des règles admises par tous et applicables pour tous, le
problème des réfugiés palestiniens. Le plus ancien dossier des Réfugiés
au monde depuis la guerre de 39-45 est le rappel et l’illustration des
conditions de fondation du greffon colonial sioniste dans l’Orient
Arabe.

La réadmission du gouvernement palestinien sur la scène internationale
, malgré les protestations du gouvernement israélien plus qu’illégitime en
raison de la myriade de scandales de corruption et l’échec de son
agression au Liban, a été initialisée par la Norvège, suivie de
l’Italie et maintenant de la Suède.
Au sein du Comité pour la Sécurité de l’UE, la France se bat
vaillamment et seule parmi les 27 à défendre une reprise immédiate de
l’aide économique vers les Palestiniens.

La victoire du Hamas au terme des élections démocratiques imposées par
Bush à Sharon, alors même que le Hamas n’a pas été récusé comme
compétiteur par les puissances occidentales garantes du jeu électoral,
a gêné les Likoudniks qui devaient repenser et réorganiser les forces
de police et de contrôle de la population civile si bien huilés depuis
1993. Arafat fournissait les auxiliaires palestiniens qui secondaient
le Shin Beth pour administrer la sécurité d’Israël dans les territoires
sans autonomie.

Un Hamas même modéré oblige à restructurer les
réseaux de la police collaborationniste formée aux USA pour cet usage
répressif d’un peuple sous colonisation.

Qu’en est-il à présent de cette collaboration ?

Convergence des Causes, le 26 mars 2007