Ramallah, 8 mars 2012. Quelque 37 % des femmes palestiniennes ont été exposées à la violence de leur époux en 2011, selon une récente étude publiée pour la Journée internationale de la Femme.
D’après le Bureau central palestinien des statistiques, la bande de Gaza a le pourcentage le plus élevé du phénomène, 58,1 % des femmes ont été soumises à la violence de leur époux.
Les districts de Ramallah et d’Al Bireh ont les taux les plus bas de cette violence domestique contre les femmes pour l’année 2011, avec 14,2 % des épouses exposées à la violence.
La Journée internationale de la Femme est une fête nationale en Palestine où la population comprend environ 2 millions de femmes.
Le Bureau central indique qu’en 2012 le taux d’alphabétisation des femmes palestiniennes avait progressé mais restait toujours en-dessous de celui des hommes.
La population active masculine représente quatre fois celle des femmes ; et le salaire journalier des femmes est de 16 % inférieur à celui des hommes.
Le taux de chômage chez les femmes a augmenté de plus de 15 % au cours de la dernière décennie, pour arriver à 28,4 % en 2011.
ONU-Femmes note que la participation des femmes à la vie active en Palestine est parmi les plus faibles au monde, particulièrement dans les zones rurales.
Beaucoup de femmes sont employées dans le secteur agricole de façon informelle, et ONU-Femmes axe ses efforts sur le renforcement de la sécurité économique et les droits des femmes dans le monde rural.
L’Agence des Nations-Unies coopère avec le ministère de l’Éducation de l’Autorité palestinienne dans un projet financé par la Norvège pour le soutien des femmes, entrepreneuses, qui préparent et vendent des repas équilibrés à des tarifs subventionnés à plus de 70 000 élèves. (Voir : Les femmes palestiniennes gagnent leur pain en cuisine)
Dans un message marquant cette Journée internationale 2012 de la Femme, la directrice exécutive d’ONU-Femmes, Michelle Bachelet, relève :
« Une personne sur quatre dans le monde est une femme ou une fille rurale. », « Elles (...) sont confrontées aux pires inégalités au niveau de l’accès aux services sociaux et aux terres, ainsi qu’aux autres actifs productifs. »...
« (Elles) travaillent de longues heures pour des salaires réduits voire presque rien, et produisent une large part des cultures vivrières, notamment dans le cadre de l’agriculture de subsistance. Elles sont agricultrices, entrepreneuses et dirigeantes, et leurs contributions permettent de soutenir leurs familles, communautés, nations et chacun d’entre nous. »...
« Aucune solution durable aux changements majeurs qui se produisent à l’heure actuelle - depuis les changements climatiques jusqu’à l’instabilité politique et économique - ne peut être trouvée sans la pleine autonomisation et participation des femmes à travers le monde. Nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre de laisser les femmes de côté... » déclare Mme Bachelet.
Voir aussi :
8 mars : journée de solidarité avec la prisonnière gréviste de la faim, Hana Al-Shalabi
8 mars 2012 - Ma’an - Traduction : Info-Palestine.net