L’hôpital de Gaza souffre du manque d’énergie électrique
vendredi 23 février 2007 - 07h:55
Abed al-Qader Hammad
GAZA - le fils d’UM Mahmoud attend son tour depuis des heures. Depuis qu’il souffre d’insuffisance rénale, il doit faire régulièrement une dialyse à l’hôpital d’Al-Shifa de Gaza.
- Nurserie de l’hôpital Shaïfa
En raison des pannes d’électricité, beaucoup de patients attendent pendant de longues heures en dépit des implications dangereuses pour leurs vies. Au moins 10 machines ont été endommagées suite aux coupures de courant électrique provoquées par l’invasion israélienne l’été passé. Pour les six derniers mois, seules deux machines de dialyse fournies par la Jordanie étaient en fonctionnement.
« Tous les deux jours, je dois faire face au même problème : attendre pendant des heures » dit UM Mahmoud, pleine de tristesse. « Il y a des malades à Gaza, qui ont de sérieux problèmes de santé. Ils attendent en file d’attente comme devant le bureau d’aide sociale de l’UNRWA. Depuis la détérioration des machines de dialyse, mon fils, souffre énormément. »
Le directeur des relations publiques de l’hôpital Al Shifa, le docteur Joma’ Al-Saqqa dit que le département des maladies rénales fait face à un problème sérieux et dangereux. La détérioration des 10 systèmes de dialyse a été provoqué par les bombardements de l’armée israélienne de la centrale électrique du sud de la ville de Gaza, l’année dernière.
Al-Saqqa dit que « l’équipement du centre hospitalier et les différents systèmes de dialyse fonctionnent au delà de leur capacité parce qu’ils desservent plus d’un million de personnes dans la bande de Gaza ». « ils ont coupé l’année dernière l’électricité pendant trois mois consécutifs et cela a considérablement affecté le système de santé. L’électricité est coupée quotidiennement, sur plus de dix-huit heures continues. Cela menace la vie des patients. »
Al-Saqqa indique que les générateurs électriques ne peuvent fonctionner que sur de courtes périodes et le manque d’énergie électrique menace d’autres départements tels que les soins intensifs et la maternité.
Dr. Husam Jouda, qui travaille dans le département des maladies rénales dit que les coupures électriques et la fermeture des frontières ne permet pas la maintenance des machines de dialyse. « Dans ce département, il y avait dix systèmes de dialyse et maintenant, il n’en reste que deux pour soigner 160 malades par semaine. 80% de ces machines fonctionnent trois fois par semaine. Au total, le département traite 400 patients par semaine et en reçoit 60 par jour. » Selon Jouda, le nombre de dialyses par malade est passé de trois par semaine à deux seulement suite à ces difficultés. « j’ai peur que cela n’affecte sérieusement la santé des patients. » dit-il
Al-Shifa est le plus grand hôpital et le plus grand centre médical des territoires palestiniens. Il a été construit en 1946 sur une surface de 45.000 dunums. Il comprend 600 lits d’hospitalisation et 93 lits des premiers secours. Il possède des départements spécialisés portant sur la maternité, la chirurgie et la médecine interne, ainsi que 28 cliniques spécialisés pour les maladies du c ?ur, du rein... Il couvre l’ensemble des pathologies à Gaza
Khaled Radi, un porte-parole du ministère de la santé palestinien dit que la situation de l’hôpital est intenable. l’embargo international imposé aux palestiniens a eu des conséquences fâcheuses sur la santé des palestiniens. Radi dit que communauté internationale et les organisations des droits de l’homme devraient aider à lever immédiatement cet embargo.
23 février 2007 - Palestine Times
Traduit de l’anglais par D. Hachilif