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Un journaliste italien : ma carte de crédit a été utilisée après m’avoir été confisquée par l’armée israélienne

dimanche 13 juin 2010 - 06h:19

Dimi Reider - Ha’aretz

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Un journaliste italien qui a été arrêté par l’armée israélienne après l’attaque de la flottille de Gaza dit que sa carte de crédit a été utilisée pour des achats après lui avoir été confisquée par l’armée israélienne.

Le journaliste Manolo Luppichini a écrit à Netanyahu, Peres, Barak Lieberman et l’Ambassadeur d’Israël en Italie à ce sujet.

Manolo Luppichini se trouvait à bord du Sfintoni-8000, un des plus petits bateaux de la flottille, quand les commandos de la marine les arraisonnèrent. "Personne ne fut tué sur notre bateau" a-t-il répondu à quelqu’un qui l’appelait d’Italie "Nous avons essayé de faire un peu de résistance passive sur le pont du bateau. Les soldats ont tiré des balles colorées et deux personnes ont été blessées par des pistolets (Tasers) paralysants."

Il a raconté qu’après que les Israéliens aient pris le bateau, ils avaient fouillé chaque passager et confisqué tout ce qu’ils avaient trouvé. "A moi et à mon photographe, ils ont pris deux appareils photos, des appareils d’enregistrement, un pied d’appareil et d’autres pièces d’équipement. J’étais en train de prendre des photos avec l’un des deux appareils quand ils me l’ont pris" a dit Luppichini qui était en mission pour la chaîne de TV italienne RAI-3 et une chaîne suisse-italienne quand il a été arrêté.

"Ensuite ils ont pris mon portefeuille, mon passeport, mon sac et toutes les affaires personnelles que j’avais sur le bateau" a-t-il ajouté.

Luppichini a été emmené au port d’Ashdod et de là transféré à la prison de Beer Sheva, où il dit avoir reçu un document stipulant que son passeport lui avait été confisqué.

Le 2 juin il fut emmené aux Bureaux de l’Immigration et le jour suivant il fut déporté. Bien qu’il ait montré le document prouvant qu’Israël lui avait confisqué son passeport, il dit avoir été déporté sans qu’on lui rende ni ses affaires ni ses papiers d’identité.

Il y a quelques jours Luppichini a découvert que pendant qu’il était emprisonné à Beer Sheva et après son retour en Italie - le jour suivant sa déportation -, des achats avaient été réalisés avec la carte de crédit que les autorités israéliennes lui avaient confisquée.

Un achat réalisé le 2 juin sur un distributeur automatique de Tel Aviv se montait à 10 shekels, a-t-il précisé. Il a été fait un autre achat de 240 shekels au marché de Gedera, pendant que Luppichini était à Bologne en Italie.

"Ce sont de petites sommes" a-t-il dit "entre autres parce que c’est une carte de crédit rechargeable qui a un plafond de 80 euros. Mais ça n’en demeure pas moins du vol". Luppichini a écrit au Premier ministre, Benjamin Netanyahu, au Président Shimon Peres, aux ministres de la Défense et des Affaires étrangères et à l’ambassadeur d’Israël en Italie à ce sujet.

Luppichini dit qu’il veut savoir qui a utilisé sa carte de crédit, pourquoi et comment. Il exige aussi que tout son matériel lui soit immédiatement rendu.

Le porte-parole de l’IDF a déclaré que les effets personnels des passagers de la flottille avaient été chargés sur les avions turcs qui les avaient emmenés hors du pays ; que tous les médias magnétiques avaient été confisqués pour des raisons de sécurité ; que l’IDF déciderait s’il y avait lieu de les rendre à leurs propriétaires ou pas ; et que si une enquête du ministères des Affaires étrangères ou de la police révélait que quelqu’un avait volé la carte de crédit de Luppichini, de sévères mesures seraient prises.

12 juin 2010 - Ha’areetz - traduction : Dominique Muselet


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